Festiclip 2018 – L’impasse

Nous avons eu la joie, l’honneur et le privilège de participer pour la treizième fois au festival. Nous avons été fidèle à nos projets. Chaque fois, nous sommes allés au bout de nos projets qui nous rendent heureux. Ce défi nous l’avons accueilli avec joie… Nous voulons que le lien avec la Tutelle reste vivant et fort. Pour cette raison, nous avons participé à toutes les propositions de notre réseau salésien PACA. Un grand merci à nos jeunes qui chaque fois, quand ils étaient sollicités, ont répondu présents. A notre retour, la question qui revenait souvent était la suivante : « Avez-vous gagné ? ». Nos participants ne sont pas venus pour gagner mais pour montrer que nous voulons créer des liens très forts avec la Tutelle et répondre positivement à toutes les propositions du réseau salésien. Pour nous, le défi, c’est d’aller jusqu’au but de projet et cela nous donne une plus grande satisfaction. Un peu d’histoire d’abord.

Le festival a été crée par l’« Atelier Multimédia » de la congrégation salésienne. Voici un petit historique des titres des clips présentés par notre établissement depuis la création du festival.

Festiclip en 2005

  • « Sérial Gamer » – La violence dans les jeux vidéo, la dépendance aux jeux avec des témoignages de jeunes accros et le regard extérieur d’un adulte qui ne comprend pas trop bien les jeux.

Festiclip en 2006

  • « Média Parano » – Un adolescent est enlevé et se retrouve enfermé dans une pièce pendant plusieurs mois seul avec une télé qui ne passe que des programmes violents. Il est l’objet d’une expérience pour observer son comportement. Relâché il devient parano…

Festiclip en 2007

  • «  Pensées d’un mort (Kan’gaeru shikyo) Un adolescent meurt d’une overdose sous les yeux de son Père. La mort accompagne l’esprit du jeune et lui fait prendre conscience des conséquences dramatiques de son acte. Un de ses amis, Edward, suivra-t-il son chemin ?

Festiclip en 2009

  • « Au nom de l’amour – Un adolescent joue avec les sentiments des autres. Il entre dans le jeu de la séduction et du non-dit. Malentendu dans les relations amoureuses, préjugés, love –story idéale à l’américaine, la différence entre like et love.

Festiclip en 2010

  • « lELOGE DE LA CALOMNIE »d’après « Le barbier de Séville de BEAUMARCHAIS (II-8 ) » Remix. C’est une reprise d’une idée qui avait été proposée par les jeunes de Ressins. https://youtu.be/6FVhBP_ci2Q
  • « Premier départ» L’accent est mis sur la beauté de l’amour humain et en même temps comment gérer la déception amoureuse.

Festiclip en 2011

  • « Sous les regards des autres….. » Le racisme n’épargne pas le milieu scolaire. Que faire ? Rester passif, faire semblant de ne rien voir, ou au contraire, avoir le courage de réagir en tendant une main secourable à ceux qui en sont victimes en dénonçant des harcèlements inacceptables ? Comme le souligne ce film, le racisme n’a rien d’anodin et peut prendre des formes bien diverses.

Le FestiClip en 2012

  • « Fashion Victims »L’autre, c’est vous ! La solitude et l’exclusion traitées sous la forme de quatre séquences abordant les questions de la drogue, de la grossesse à l’adolescence, de l’homophobie et des difficultés familiales. https://youtu.be/GE5gcHTddhk
  • « Le Bonheur  » réalisation sur l’émerveillement dans la vie de tous les jours. Walt Disney lui – même n’a-t-il pas dit : « Rêver sa vie en couleurs, c’est le secret du bonheur » ?

Festiclip en 2013

  • “ League of Gamers” L’exemple de la tuerie : Liverpool février 1993– deux garçons sont torturés à mort, février 1996 un garçon de 14 ans tue son prof et deux élèves, décembre 1997 un garçon de 14 ans tue 3 élèves, du 26 avril 2002 à Erfurt, un élève âgé de 19 ans est exclu de l’école, tue douze professeurs, une secrétaire, deux élèves et un policier avant de se donner la mort. Sept personnes sont blessées. Ces tueurs de moins de 20 ans, dont nous avons entendu parler dans les medias l’année dernière étaient tous sans exception des fans de jeux vidéo dans lesquels il s’agit systématiquement d’apprendre à tuer. Pour gagner, il faut tuer un maximum de personnes. Des jeux comme Counter Strike qui ont plus de 500 mille fans en Allemagne, ont formé le jeune d’Erfurt. Ce jeu extrêmement violent renvoie à une situation d’agressivité. Et la sensation d’agressivité est associée à une réaction positive.  C’est une agression plaisir. Il semble qu’il existe un schéma à démontrer entre sensation agréable et actes d’agressivité.

Festclip 2014

  • « La foi des supporters» Il n’est pas rare que des joueurs fassent le signe de croix en entrant dans le stade ou qu’ils lèvent les mains au ciel après avoir marqué un but en geste de merci. Il y a même une équipe  qui a dans son rang un Messi et dans le journal de « la Provence », il y a eu un article intitulé « Valbeuna sauve » ! Le langage religieux n’est pas absent de notre quotidien. La maman d’un acteur écoute tout le temps  radio « dialogue » de Marseille, donc pour se changer les idées, ce dernier va au stade mais là – bas aussi les joueurs manifestent leur foi donc ça lui donne à réfléchir.   
  • « Les profs» Jonathan parle des profs, c’est-à-dire qu’il parle de son quotidien : les emplois du temps, les exigences de chaque prof, les mots dans les carnets de correspondance, les profs qui racontent leur vie etc…. https://youtu.be/-NdyMp4i3AA

Festiclip 2015Nous avons présenté 4 clips réalisés dans notre établissement.

  • Le remake du clip « Jeanne Bison» qui a été écrit par les jeunes de l’internat de Don Bosco de Lyon. Le clip abordait  le sujet de la place du portable dans la vie des  Il faut souligner la participation des élèves, des parents, des professeurs, du personnel de la Vie Scolaire, d’un Ancien Elève et de Madame Mendy Hélène avec ses enfantshttps://youtu.be/zMvutKdisWI
  • « L’erreur est humaine» Réflexion sur l’amour dans un couple.  Synopsis : Amour, amour, amour, mais pourquoi  nous arrive – t –il de nous tromper aussi souvent ? Un mariage sur deux finit par un échec. Pourquoi ? Nous essayons d’en comprendre les raisons….
  • « A la lisière du temps » Un film à la recherche de l’amitié, de la beauté des paysages qui nous entourent et un rêve qui devient une lumière. Une réflexion sur notre quotidien.

Synopsis : « Les amis sont des compagnons de voyage qui nous aident à avancer sur le chemin d’une vie heureuse » Pythagore

« Quand je ferme les yeux, je vois des points brillants, un peu de ciel en moi, ses milliers d’étoiles ; Si je rouvre les yeux par une nuit très claire, je fais partie du ciel qui fait partie de moi ». (Claude Roy)

  • « Le fond Vert» qui a servi à informer de futurs réalisateurs sur des trucs simples à savoir pour qu’un montage soit une réussite. Nous avons été séparés en plusieurs groupes pour ce temps de formation. Bravo à Jonathan pour cette belle initiative qui été appréciée de tous. Comme ça notre maison Don Bosco reste fidèle à sa tradition de révéler des talents.

Festiclip 2016Nous avons présenté 5 clips réalisés dans notre établissement – un record absolu

  • « Douce et délétère »  Amour, amour, amour, mais pourquoi nous arrive-t-il de nous tromper aussi souvent ? Comme gérer le deuil après la rupture : travail ou drogues ? Chacun gère comme il peut. Mais à quoi tient le choix d’une vie « douce » ou « délétère » ? Une réflexion pour chacun.
  • « Youtubeur » Quel joie d’être youtubeur ! Un regard sur la vie d’un jeune qui vit sa passion : être youtubeur. Le jury a décidé de ne pas présenter le film en raison du non-respect de règlement du Festiclip.
  • « Il était une fois… » Un réalisateur et ses deux assistants sont à la recherche d’un scénario pour le Festiclip qui doit avoir lieu…tout de suite. Un film déjanté, un tantinet surréaliste, en dehors des clous quant au règlement du Festiclip mais qui, avec humour, peut faire réfléchir sur les affres de la création. L’atelier Multimédia a cependant décidé de projeter ce clip de pur style « Dada » hors concours. L’école Dada, née après la première guerre mondiale met en avant un esprit mutin, son rejet de la raison et de la logique avec son extravagance notoire, son art très engagé, sa dérision pour la tradition.
  • « De ceux »  Ce film est un clip réalisé à partir d’une chanson de Fauve. Une chanson qui exprime le mal – être de ne pas être reconnu. De nombreux jeunes se reconnaissent dans ces paroles

« Nous sommes de ceux qu’on ne remarque pas/Des fantômes / des transparents / des moyens /Nous sommes de ceux qui ne rentrent pas en ligne de compte /Nous sommes de ceux qu’on choisit par défaut. Nous sommes de ceux qui ont la peau terne / les traits tirés et le regard éteint….. » Fauve est un collectif composé de cinq membres. Leur registre est à la croisée du hip-hop et de la pop.

  • « Parkour » Inspiré d’une histoire vraie. Ce film nous montre les exploits d’un jeune Alexandre, élève en électricité dans notre établissement faisant une série de parkour Mais survient une chute terrible. Suit le combat de ce jeune pour retrouver son niveau. Un combat douloureux, long et volontaire pour continuer à vivre de sa passion.

Festclip 2017

  • «  I see you » Retour en arrière sur ce qui devait être une journée ordinaire. Une journée qui vire au drame. A la quiétude succède la peur. Un harcèlement qui tourne mal mais dans cette mécanique tragique, le grain de sable d’une inconnue qui apporte son aide. Alors, le happy end ? https://youtu.be/A8btGWzP4q8

Festiclip 2018 –

  • « L’impasse » est le lieu de mes plus belles inspirations. Nous avons abordé le thème de l’orientation professionnelle. Nous sommes jeunes et nous avons des rêves. Nous voudrions faire de nos vies un beau rêve. Le thème du clip est tiré d’une histoire vraie. Nous savons que l’école est nécessaire mais la clé de la réussite de notre vie se trouve dans notre persévérance et dans nos projets de vie. Nous tenons beaucoup à faire nos choix de formation mais il arrive que les adultes soient des obstacles dans nos projets et notamment les parents.  Nous avons respecté le règlement du Festiclip à la lettre et tout est fait par les jeunes. Nous sommes fiers de notre travail et nous espérons nous améliorer dans un avenir proche.

Cette année, nous sommes partis avec Chloé, Lina et Melvin à Lyon pour présenter notre réalisation. Nous avons apprécié que le festival ait pris une dimension internationale. Les clips présentés provenaient d’Espagne, du Portugal et d’Allemagne. Cet esprit international nous a beaucoup plu parce que nous sommes allés au Festiclip avec Melvin, un jeune de chez nous, qui est franco-allemand. Nous avons passé de bons moments avec nos amis étrangers.

Notre but est de participer, aller au bout du projet et que chaque jeune donne le meilleur de soi-même pendant le tournage. Les plus beaux moments, c’était pendant le montage du clip, là où tout se joue : le message, l’émotion et les effets spéciaux font un.

Les jeunes participants ont dit :

Chloé : J’ai participé pour la première fois au Festiclip parce que j’ai été sollicitée comme actrice principale. Ce que j’ai le plus apprécié, ce sont les souvenirs que l’on a pu garder. J’ai beaucoup apprécié la Visite du Musée de la Miniature et j’ai fait beaucoup de rencontres. A ceux qui n’ont pas participé, je voudrais dire : « Venez c’est trop bien. Vous verrez. »  Si quelqu’un me propose de venir l’année prochaine, je viendrai volontiers. »

Lina : « Je suis partie au Festiclip pour la première fois parce que j’ai participé à l’écriture du scénario et j’étais l’une des actrices. Le tournage était long mais c’était très intéressant comme défi. Ce que je retiens du Festiclip, c’est que je fais des rencontres intéressantes et nous avons partagé la même passion pour le cinéma.  Ceux ne qui sont pas venus au Festival, ils ont raté une belle expérience culturelle. Nous avons visité le Musée de la Miniature et c’étais très excitant. A faire absolument, c’est super intéressant ! »

Melvin : « On m’a demandé de venir donc j’ai pris mes guitares et je me suis jeté dans l’aventure. Ce que j’ai le plus apprécié dans le tournage, ce sont les moments où je jouais à la guitare dans le clip. La visite du Musée de la Miniature ? Je pense que cela donne des bonnes idées et de l’inspiration pour les décors, les accessoires et costumes pour notre prochain clip. Ce que je retiens du Festival, c’est de la bonne bouffe, des gens sympathiques, intéressants et ouverts d’esprit. C’était une bonne soirée avec d’autres jeunes quand on a joué au Loup Garou.  A ceux qui ne sont pas venus, je dirais que c’est dommage car vous avez raté des trucs sympathiques notamment des grosses parties de Loup Garou. Le festival pour moi, c’est un mélange et échange culturelle intéressant et riche avec des bons moments de partage de création et d’activité qui réunissent la jeunesse. Certains courts métrages étaient trop courts pour pouvoir évaluer la qualité du travail. Il faut limiter à deux ou trois clips par l’établissement. Le clip « Volte-face » est celui qui mérite le plus. Le retour en bus le dimanche était très long. Je viendrai avec plaisir l’année prochaine. »

Dimanche matin, nous avons participé à une célébration eucharistique internationale. C’est l’amour du Christ Ressuscité qui nous a réunis et nous avons été heureux de cette communion avec nos amis allemands.

R.JANIEC