Nelson Mandela était en isolement pendant vingt-sept ans : pas de famille, pas de plaisir, de téléphone, pas de jeux, pas de Fortnite. Juste de l’espoir et une vision. Si lui a tenu bon, nous pouvons aussi.

En prison, dès son arrivée comme prisonnier politique, il était classifié D, le grade qui donnait le moins de droits. Il n’était autorisé à recevoir qu’un visiteur tous les six mois et ne pouvait écrire ou recevoir qu’une lettre de cinq cents mots tous les six mois. Les visites avaient lieu le samedi et le dimanche et les lettres étaient distribuées le samedi. Les prisonniers pouvaient renoncer à une visite en échange de recevoir deux lettres. Il a écrit des centaines de lettres. Mais toutes ne sont pas arrivées entières à destination. Certaines étaient censurées au point de devenir illisibles, d’autres étaient retardées sans raison, et certaines n’étaient pas envoyées du tout.  Après douze ans d’emprisonnement, Mandela écrit : « Je souhaite parfois que la science invente des miracles et que ma fille reçoive ses cartes d’anniversaire disparues, qu’elle ait le plaisir de savoir que son père l’aime ( …). » Ces lettres sont de véritables documents sur ses vingt-sept années de prison, qui disent sa colère, sa maîtrise de soi, son amour pour sa famille et son pays.  Dans une lettre sur sa réflexion sur la Bible avec son ami il a écrit : « Je respecte ta conception quand il s’agit de l’Évangile. Tout ce que je veux dire, c’est que l’importance de ces passages réside dans le fait qu’ils nous parlent d’un mode de vie qui nous aurait apporté la paix et l’harmonie il y a des siècles si l’humanité avait accepté pleinement les enseignements qu’ils contiennent. Ils évoquent un monde nouveau dans lequel il n’y aurait pas de guerre, où les famines, les maladies et l’intolérance raciale n’existeraient plus précisément le monde pour lequel je combats, le monde peint par le prophète Isaïe, dans lequel le loup et l’agneau seraient amis (…) ce nouveau monde naîtrait de nos épreuves et de nos larmes, de nos sacrifices et de nos combats. »

Barack Obama a dit : « Les mots de Mdiba – Nelson Mandela – sont une boussole dans une mer de changements, une terre ferme au milieu de courants agités. »

Source le livre « Nelson Mandela – Lettres de prison »

R. JANIEC