Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Et à Don Bosco, l’Egalité Filles Garçons, on y tient ! C’est aux petits soins que nous avons concocté un programme adapté aux classes qui ont bénéficié du dispositif Projection de courts-métrages pour sensibiliser aux inégalités femmes-hommes de la structure Femmes et Cinéma. Vivre ensemble, en classe, dans la cour de l’établissement, et en dehors ne va pas de soi. Pour chaque adolescent.e, ce sont mille situations avec un seul objectif :  s’épanouir dans son parcours d’apprentissage. Pour les adultes de la communauté éducative le bien être de chacun.e est une priorité, et la dimension citoyenne de l’égalité Filles Garçons est une démarche collective. Les classes de 3ème prépa professionnelle et de 1ère année CAP Menuiserie/Serrurerie ont la particularité d’être composées d’une minorité de filles, et d’une majorité de garçons. Afin que chacun.e se sente à l’aise pour visionner le court métrage puis en débattre en groupe, le choix du film s’est porté sur « Une vague de vérité ». Le film a été écrit, réalisé et joué par les élèves de la classe de Seconde Sport étude Surf, du Lycée Laennec à Pont l’Abbé. Séverine, jeune surfeuse, est le personnage principal. Derrière l’image sympathique du surf, se cachent de nombreuses inégalités entre les femmes et les hommes. Une Vague de Vérité est un court-métrage engagé, qui prend le parti de les dénoncer, tout en mettant en lumière la force de la solidarité et la sororité entre sportives. Les classes de 2nde MSPC et de 1ère MELEC sont des classes non mixtes : uniquement des garçons. Ils ont visionné « Le rejet », un court métrage des élèves du lycée Val de Garonne à Marmande. Tom, un adolescent comme les autres, est amoureux de son amie mais ce n’est pas réciproque. Le scénario sensibilise sur le danger du mouvement masculiniste qui profite de la frustration des jeunes garçons. On assiste alors à une véritable descente aux enfers, jusqu’au point de rupture. Le cyber-harcèlement y tient une place de choix. Avant chaque visionnage, les élèves ont été sensibilisé.es aux règles de bien séance : nous accueillons une intervenante. Nous nous sommes mis.es d’accord sur les principes du débat respectueux, tolérant, constructif : je ne coupe pas la parole à une fille, je veille à ne pas monopoliser la parole, je me garde de porter un jugement, j’argumente, etc. Les enseignant.es présent.es encadrent les séances d’interventions. La cinéaste Pauline Laplace a projeté les films, et animé les débats avec délicatesse et pertinence. Son écoute active, sa bienveillance sont toutefois sans concessions, et ont donné l’occasion à des débats passionnés : il s’agit là des dynamiques relationnelles des jeunes, dans leur quotidien. Les langues se délient : les élèves sont au fait  des violences sexistes et sexuelles et posent des questions, donnent leurs avis. La question du consentement est discutée : comment je repère les limites, je m’assure de la dignité d’autrui ? Les jeunes sont aussi soucieux et sensibles à la prise en charge d’une victime, évoquent la justice et son évolution. Les cas de harcèlement scolaire /numérique/ de rue ne manquent pas malheureusement,  comment désamorcer ces situations ? vers qui se tourner ? Les échanges ont permis de déconstruire des stéréotypes, de prendre du recul sur les représentations, de verbaliser et conscientiser ensemble. Quand la sonnerie retentit, certain.es s’attardent, poursuivent les débats avec la réalisatrice.  L’aventure se poursuit, tous les jours, ensemble.

Mme Hassairi-Rieunier