Cette année, les 1ères BMA ont pu découvrir tout un univers rattaché à la thématique du rêve et du hasard. Les enseignants ont donc dans leurs matières respectives pu les initier à des concepts artistiques, mais aussi les faire travailler sur ces idées créatrices.
Tout a débuté par l’exposition « Par Hasard » , le jeudi 19 décembre, dont l’objectif était de comprendre ce que signifiait l’intégration du hasard dans une pratique artistique.
Dans les notes de son traité de peinture, Léonard de Vinci professait il y a déjà 500 ans la possibilité de découvrir une abondance de sujets de dessins dans l’observation d’un « vieux mur couvert de saletés ».
Accident pictural, trouvaille vertueuse, sculpture involontaire, brûlure, coulure et autre putréfaction biologique, le hasard a nourri la créativité des artistes. Les élèves ont découvert des œuvres rares et singulières : des expériences tachistes d’un Hugo aux papiers froissés de Jean Arp, en passant par le chaos provoqué chez Roman Signer. De l’aléatoire au merveilleux, il n’y a qu’un pas.
Cette séance à été complétée pas un atelier croquis dans les collections du Musée d’Arts Africains, Océaniens, Amérindiens (MAAOA), à la découverte de la richesse de ce patrimoine.
Puis, en parallèle avec les cours d’histoire de l’Art de Madame Fleury présentant le mouvement surréaliste, nos élèves ont pu découvrir le rôle joué par l’inconscient dans leurs œuvres. Pour faire écho à la visite de l’exposition, les élèves ont intégré le phénomène de « surgissement d’images » dans le processus artistique, grâce à l’intégration du hasard dans leur production.
Cette séance s’est poursuivie par la création d’un texte littéraire de type imaginaire pour développer le paysage intérieur issu de cette pratique. Soudain le hasard devenait couleur, le hasard devenait métaphore : des mondes entiers se déroulaient sous nos yeux.
Cet exercice s’est poursuivi en Français, et Monsieur Lapraz a proposé aux élèves de créer deux textes originaux basé sur le cadavre exquis et l’écriture automatique, tout d’abord l’atelier journal qui consiste à écrire un texte en y insérant une banque de mots totalement aléatoire ; puis le jeu du dictionnaire qui mettait en regard une définition inventée par l’élève… d’un mot qu’il ne connaissait pas. Bizarre dit comme ça. Mais les résultats sont plein de poésie et d’humour.
Madame Henning a par la suite travaillé sur le thème du rêve, étudiant le célèbre discours de M.L.King : « I have a dream ». Et, de façon logique , les élèves ont pu étudié ce moment et avant tout le contexte de l’époque aux USA, c’est à dire la lutte pour le respect des droits civiques des « Black Americans »et le rôle essentiel de M.L King bien sûr (utilisation de timelines, textes , extraits du film « The Help » , références cinématographiques nombreuses, etc.)
Les jeunes ont réalisé des œuvres impressionnantes de maturité, et on pu se rendre compte que l’on pouvait traiter des mêmes thématiques dans des matières différentes. Les travaux de ces élèves sont visibles au CDI, mais aussi sur le site du lycée.