Le 01 février 

Nous sommes la veille de la Chandeleur et une voisine est à la fenêtre. 

Nous l’interpellons et nous lui disons: « Demain matin vers 4 heures du matin, nous ferons un peu de bruit.
– Ce n’est pas grave,
répond la voisine. Nous sommes habitués. »  

Le 02 Février 

Nous avons tenu promesse. Une participante est venue avec son staff qui a fait savoir à tout le monde qu’il était très heureux d’être levé tôt le matin en aboyant.  

Zoé, Jason, Romain et Quentin ont participé plusieurs fois à la Chandeleur. 

Ils ont été rejoints par de nouveaux arrivants : Narimane, Julie, Cassandra, Alya, Emmanuel, Yann, Maxime, Quentin, Paul-Alexis, Heddy ainsi que les adultes Mmes Hamon et Karageuzian, Ms Pelissier, Roux, Rouzet, Orlando, Beulaguet.

 Nous nous réjouissons de la participation de Mme Barbuti, maman d’une élève.

En arrivant au Vieux Port, nous attendons le bateau qui amène l’Evangile-La Bonne Nouvelle. Nous écoutons la Bonne Nouvelle en acclamant et en chantant : Comment ne pas te louer Seigneur Jésus, comment ?… 

Nous avons marché vers l’Abbaye Saint-Victor pour participer à une Eucharistie. 

Mgr Aveline nous a rappelé : « Aujourd’hui, avec toute l’Eglise, nous fêtons la Présentation de Jésus au Temple. Et pour nous, à Marseille, cette fête liturgique est l’occasion d’un rendez-vous matinal avec les racines de notre foi. Année après année, jeunes et adultes, nous venons ici des quatre coins du diocèse, comme pour ajouter un nouveau maillon à la longue chaîne qui remonte jusqu’à la foi des premiers chrétiens de cette ville, réunis en ce lieu autour de leurs martyrs. Et de ce berceau de notre Église de Marseille que sont les cryptes de cette basilique, chacun repartira tout à l’heure avec un peu de lumière pour éclairer sa vie et orienter ses pas.

(…) Toi qui es venu à Saint-Victor ce matin, n’oublie pas qu’en dessous de cette basilique, il y a les cryptes où reposent les martyrs de Marseille, celles et ceux qui, par amour du Christ, n’ont pas craint le glaive de la persécution, comme Syméon en avait averti Marie, la mère des croyants. Toi qui est venu prier avec les chrétiens d’aujourd’hui, de toutes générations, n’oublie pas la joie et la tendresse de Marie, sa force aussi, sa présence fidèle et maternelle. Regarde Syméon et Anne : ils sont vieux, mais dans leur cœur, ils ont l’âge de leur espérance, et l’espérance renouvelle sans cesse la disponibilité à la rencontre. Espérance qui peut être subversive lorsqu’il s’agit de ne laisser personne sur le bord du chemin. 

Médite ce que nos anciens de Marseille, avaient compris, dès le début du Ve siècle, avant même que l’Église universelle ne l’affirme au Concile d’Éphèse en 431, à savoir que Marie est la Theotokos, la mère de Dieu, comme l’indique la dédicace du monastère cassianite, à partir duquel fut bâtie cette abbaye. Oui, depuis que saint Jean Cassien a ramené d’Orient la tradition de la fête de la Chandeleur, les Marseillais se sont attachés à la Vierge Marie, cette jeune femme fragile et courageuse, attentive et fidèle, celle qui écoute nos peines et nous redonne l’espérance, celle qui n’a pas craint de donner son Fils au monde, d’abord en laissant Syméon le recueillir au creux de ses bras, puis en se tenant près de lui, au pied de la Croix, jusqu’à le recueillir elle-même, Pieta si émouvante, dans ses propres bras, pour que, par ce Fils, le monde soit sauvé. (…)

Les participants ont partagé leur expérience.

Chrystelle : « Merci à vous de m’avoir permis d’y participer.

Je n’ai pas eu l’occasion de participer à ce genre d’événement étant plus jeune. Je n’ai pas été élevé non plus dans une religion bien que je sois baptisée. C’est une belle expérience humaine, j’ai été admirative de voir autant de personne unie et surtout tous ces jeunes. Ça fait chaud au cœur. Nous avons eu une belle messe accessible à tous et très instructive. Je me suis régalée malgré la fraîcheur matinale … Ça a été un plaisir de partager ce moment convivial avec tout le monde. »

Geneviève : La chandeleur c’est la fête chrétienne la plus symbolique pour moi, depuis toute petite, car elle rassemble. La fête de la lumière ! La lumière si précieuse qu’il faut l’entretenir à l’intérieur de soi. Se lever avant l’aube, marcher le long des quais encore éclairés par la lune, d’un pas allègre en direction du Vieux Port. Quel élan guide mes pas ?  Qu’est-ce qui m’anime ? La joie. La joie d’un partage spirituel, marcher ensemble réunis, se reconnaître dans la lumière. La joie d’un partage humain dans une ouverture d’esprit. La chaleur dans le froid. Et dans ce partage commun, la joie, toujours, de voir l’intense lueur de cette jeunesse fervente qui porte et ravive l’espoir renouvelé d’un monde tolérant et fraternel. Contente d’avoir partagé cette matinée avec vous tous.

Yann : Je suis venu par curiosité. Selon mon point de vue, la science rivalise avec la religion. La nouvelle génération n’accepte pas cet amour du Christ toujours offert à l’humanité. Dans l’Evangile, Jésus demande à ses disciples la raison de leur démarche « que cherchez-vous ? ». Ma réponse est le manque. Pourquoi pleure-t-on une fois que nous sommes seuls ? Pourquoi l’addiction est mal vue si elle procure du plaisir ? Ce que j’ai retenu c’est que la marche était longue. Les chants religieux étaient beaux. J’ai aussi retenu l’amour que Dieu et Jésus nous portent. A ceux qui ne sont pas venus, je dis « c’est votre problème pas le mien. L’expérience peut se résumer par ces mots : LONGUE MARCHE, RENCONTRE, RELIGIEUX.

Maxime : Je suis venu par tradition et je dois avouer que j’aimerais y retourner chaque année. Ce que j’ai retenu de cette aventure c’est la joie partagée qui demeure. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais qu’il faut venir au moins une fois car vous avez raté quelque chose qui est difficile de transmettre par les mots. 

Jason : C’est la troisième fois que je suis venu et comme à chaque fois c’est par tradition que je suis venu. J’aimerais participer aux rassemblements de la Chandeleur dans un avenir proche. Il est difficile de transmettre l’amour que le Christ a pour nous. Ce que j’ai retenu, c’est le plaisir de partager des moments avec des gens. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais que c’est dommage car c’est une expérience qui permet de rencontrer et de découvrir la vie en communauté. Je résume ce pélé en disant : CHALEREUX, FATIGUANT et DIVERTISSANT.

Romain : C’est un retour à la source car c’est ma troisième participation. Dans la Bible, Jésus demande aux disciples la raison de leur démarche « Que cherchez-vous ? ». Je répondrais à cette question par la réponse suivante : je cherche l’amour et l’ambiance. Ma participation m’a donné beaucoup de joie et de la fatigue. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais que vous ne savez pas ce que vous avez raté. Je dis que la chandeleur peut se résumer par ces mots : AMOUR, AMUSEMENT, PARTAGE.

Quentin : Je viens toujours par curiosité. Je ne sais pas quoi répondre à la question de savoir pourquoi il est difficile de transmettre l’amour du Christ à mon entourage. Ce qui était dur, c’est de se réveiller tôt pour la marche. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais que c’est dommage pour vous. Je résumerais le pèlerinage par ces mots : INTERESSANT, INTRIGANT et DECOUVERTE.

Luc : Je suis venu par curiosité. Je ne sais pas comment transmettre l’amour du Christ à mon entourage car c’est complexe. C’est que je recherche c’est la paix intérieure. J’ai retenu que c’était cool mais long. Merci beaucoup pour les crêpes préparées par les professeurs. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais que c’est dommage. Je résume cette expérience en disant : PARTAGE, FORCE et HONNEUR.

Paul – Alexis : Je suis venu pour découvrir ce qu’est le pèlerinage à Saint Victor avec l’arrivée de l’Evangile par bateau. Pour moi, il est facile de transmettre l’amour du Christ à notre entourage. Cette aventure est incroyable. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais c’est vraiment dommage. Le pélé se résume : EN CROYANCE, ESPRIT et PARTAGE.

Narimane : Je suis venue cette année pour vivre une nouvelle expérience mais surtout par curiosité. Pourquoi est-ce si difficile de transmettre l’amour du Christ à mon entourage ? J’ai une famille non croyante. Ce que je recherche, c’est la paix intérieure. C’est une bonne expérience à renouveler l’année prochaine si c’est possible. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais « T’aurais dû venir ». Je résume cette expérience en disant : FATIGUE, PAIX et CREPES.

Zoé & Julie : Nous sommes venus découvrir une tradition marseillaise. Ce que nous avons retenu, c’est que c’était bien cool et qu’il fallait se réveiller tôt le matin mais c’est pour la bonne cause. A ceux qui ne sont pas venus, je dis que « vous avez raté l’occasion de manger les petits déjeuner avec les professeurs et le directeur. » C’était bien cool.

Cassandra : Je suis venue pour découvrir une tradition de la Chandeleur et par curiosité pour savoir ce que c’est. Je ne sais pas comment transmettre l’amour du Christ pour l’humanité car je ne suis pas disciple du Christ. C’était beau de voir tellement de monde réunis au Vieux Port et unis les uns avec les autres. C’était vraiment cool. Je résume ce pélé en disant : PARTAGE, CHANT et JOIE.

Alya : Je suis venu pour manger des crêpes et je dois avouer que c’était FUN et je dirais même que c’était bien. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais : il fallait venir car c’était very fun. »

Heddy : Je suis venu par simple curiosité. Je pense c’est compliqué de transmettre ce que nous ressentons à d’autres.  Ce que je recherche, c’est la paix intérieure. Ce que j’ai retenu, c’est que c’était long mais je remercie les professeurs pour leurs délicieuses crêpes. L’expérience de la Chandeleur se résumerait par PARTAGE, FORME et BOHNEUR. 

Remerciement à Mme Enriquez-Vieu qui depuis des années nous fait de délicieuses crêpes qui font la joie de tout le monde. C’est devenu une tradition. 

M. Capo, comme d’habitude, nous pouvons compter sur lui pour ses talents culinaires. Il a eu tellement de succès que le lendemain les jeunes ont demandé : aujourd’hui pas de crêpes ?  Mme Karageuzian était avec nous en nous offrant des navettes. Merci pour sa générosité. Certains ont goûté des navettes pour la première fois.

Le 03 février 

En voyant la voisine, je m’excuse : « Nous avons tenu la promesse. Nous avons fait du bruit car nous avons été nombreux.
Je ne dors pas du côté de la rue Stanislas Torrents, c’est ma fille qui a la fenêtre en face de votre école. » Elle ne m’a rien dit donc tout va bien.

Nous remercions tout le monde pour leur participation et à l’année prochaine.

R.JANIEC