ous les êtres vivants ont été invités à marcher dans les pas de Don Bosco à Becchi et à Turin.
Oui, mais pourquoi ?
D’abord le contexte : tous les quatre ou cinq ans, la famille salésienne de Don Bosco de France, Belgique-Sud et Tunisie propose un grand pèlerinage.
Où ? A Lourdes, depuis des années. Mais en cette année 2024, alors que l’on célèbre le bicentenaire du rêve qu’a fait Don Bosco à l’âge de 9 ans, en 1824, il a été décidé d’aller… aux sources. Là où Jean Bosco est né et a grandi. Puis là où il a débuté son œuvre à Turin VALDOCCO qui rayonne aujourd’hui dans le monde entier (134 pays), faisant de la famille salésienne l’une des plus grandes institutions éducatives au monde.
Oui, pourquoi ?
Pourquoi ce jeune prêtre a-t-il commencé à aller à la recherche des jeunes dans les rues de Turin ? Pourquoi allait-il les visiter en prison ? Pourquoi visitait-il les jeunes sur les chantiers ? Pourquoi a-t-il sacrifié sa santé pour faire construire des maisons, des écoles, des ateliers ? Pourquoi a-t-il envoyé des religieux salésiens depuis l’Amérique du Sud jusqu’en Chine ?
Sonia témoigne : « Mon voyage à Becchi a été super agréable.
Dès notre arrivée, il a fallu se mettre au rythme et celui-ci a été un peu « speed » à mes yeux. L’organisation de l’installation sur le site a été un peu laborieuse pour environ 400 personnes. Enchaîner avec la veillée de lancement au théâtre, cela fut un peu trop long et fatiguant. Dès le lendemain matin, le programme nous a été transmis et nos journées ont été bien remplies. Tout était plaisant mais pour ma part, j’ai adoré lorsque nous nous sommes rendus à TURINO à Valdocco.
Avec une quinzaine de personnes, nous avons visité, avec un guide « italien » et une traductrice, la maison de Signora Giulia COLBERT FALLETTI DI BAROLO, amie de DON BOSCO. Le guide nous a raconté son parcours et sa vie. Pour l’époque, cette « signora » qui était noble, savait lire, écrire et parlait 5 langues. Dans sa vie, elle a beaucoup aidé les femmes de l’époque qui étaient en prison. A lire absolument. J’ai bû les paroles de l’historien pendant plus de deux bonnes heures. C’était captivant.
En revenant au Colle Don Bosco, j’ai été touchée par l’ambiance, la convivialité, qu’il y régnait. Tout le monde s’entraide, se rassemble, chante, prie… Les jeunes adolescents, eux, faisaient des chorégraphies tous les soirs avant que l’on se rende au théâtre.
Ils étaient joyeux et s’amusaient. Cela faisait plaisir à voir et cela faisait penser à une grande famille. Tous ces moments étaient festifs, communicatifs et apaisants.
Je vais terminer en disant : il me tarde le prochain rassemblement avec impatience.
Merci encore de m’avoir gentiment invité. »
À Becchi, nous avons fait l’expérience de la vie simple.
En arrivant, nous avons été appelés à faire l’expérience de la vie simple. Cela m’a rappelé les paroles de la Maman de Don Bosco, qui a dit à son fils : « Monsieur le curé croit que ton choix doit tenir compte de mon avenir, de ma vieillesse. Moi, je fais confiance à Dieu. Je ne désire et n’attends rien de toi. Je suis née pauvre, j’ai vécu pauvre, je veux mourir pauvre. Si tu deviens riche, je ne mettrai plus les pieds chez toi. »
Lors de sa prise de soutane, elle lui déclare : « Te voilà revêtu de la soutane. Tu devines ma joie. Mais sache bien. Ce n’est pas l’habit qui fait le moine, c’est la vertu. Si tu doutes un jour de ta vocation, je t’en supplie, quitte ta soutane, ne la déshonore pas. J’aime mieux un fils paysan qu’un fils prêtre négligent de ses devoirs. »
Jean n’oubliera jamais les paroles de sa mère le soir de son ordination : « Te voilà prêtre. Chaque jour, tu diras la messe. Rappelle-toi bien ceci : commencer à dire la messe, c’est commencer à souffrir. Tu ne t’en apercevras pas tout de suite. Plus tard, tu penseras que ta mère avait bien dit. Chaque jour, tu prieras pour moi. Je ne te demande rien d’autre. Va, ne songe désormais qu’au salut des âmes et ne te préoccupe pas de moi. »
Le mot du soir a été confié au père Jean-Marie Petitclerc, salésien : « Ce petit Jean est parti bien malchanceux dans la vie : la pauvreté, la mort du papa, le harcèlement qu’il a connu au collège… Mais il a soulevé les obstacles pour que son rêve devienne réalité. Ce pèlerinage nous a donné l’occasion de redécouvrir un homme extraordinaire. Mais toi, te sens-tu concerné par la poursuite de ce rêve qui a 200 ans ? Je nous invite à passer du souvenir à la mémoire : comment faire mémoire de ce que l’on a vécu, de ce rêve ? Adultes, parents, enseignants, animateurs, Don Bosco te demande d’offrir la meilleure éducation aux jeunes, en étant guidé par les repères qu’il t’a donnés. Les jeunes ont besoin de sentir ce regard de confiance sur eux. Et souviens-toi de ces trois mots : sois fort, sois humble, sois persévérant. »
Guidés par le GPS que Don Bosco nous a laissé, nous sommes arrivés à bon port.
G.P.S c’est-à-dire G comme gioia en italien (la joie), P comme preghiera (la prière) et S comme sport (le sport).
Notre établissement, notre maison, le Lycée Polyvalent Don Bosco, nous attend pour transmettre, par notre vie, la pédagogie de Don Bosco avec une joie sans cesse renouvelée. Au revoir dans quatre ou cinq ans à Lourdes ou ailleurs.
Bienvenue chez toi !
Sonia & Raphaël