En cette belle journée ensoleillée, nous avons eu la joie d’accueillir dans notre maison l’une des premières femmes professeures à Don Bosco.
Mme Jacqueline Dubois et Mme Françoise Calvet ont ouvert de nouveaux horizons à Don Bosco, car elles étaient les premières femmes enseignantes à Don Bosco.

Mme Jacqueline Dubois témoigne : En 1972, j’ai failli être embauchée. Au dîner de rentrée, on m’avait dit que j’étais prise et j’ai eu droit à de nombreux conseils. L’économe m’avait même recommandé de ne pas tomber enceinte !
Mais le lendemain, c’est un homme, père de famille au chômage un tout petit plus âgé que moi, qui était pris. On m’a expliqué que c’était obligatoire, qu’on ne pouvait pas faire autrement que l’engager. Moi je n’avais que 22 ans, j’étais une débutante et c’était mon premier emploi.
J’ai toujours pensé qu’être une femme avait fait pencher le plateau de la balance en ma défaveur.
En 1974, j’ai pu entrer comme professeur de lettres dans les classes de CPPN, Classes Préprofessionnelles de Niveau dites « Prépro ».
Je suis ainsi devenue l’une des deux premières professeures femmes employées à Don Bosco avec Françoise Calvet. (A cette époque, garçons et filles étaient souvent scolarisés dans des lycées séparés. Moi qui étais allée dans un lycée de filles, c’est vrai que je ne connaissais pas trop la mentalité garçon ! Et l’arrivée de 7 malheureux garçons en terminale vers 1974 avait chamboulé la vie des filles !)
Les seules femmes travaillant au lycée étaient la femme de ménage, les deux secrétaires et la dame de l’accueil.
Au début, les profs hommes ne nous ont pas vus d’un très bon œil. Peut-être ont-ils pensé que nous réussirions moins bien dans un lycée de garçons.
En plus les Prépro étaient mal considérés. Ils étaient de jeunes élèves de quatorze ans, en difficulté scolaire pour ne pas dire en échec, qui ne réussissaient pas bien au collège, et qui étaient souvent « cabossés » moralement ou physiquement, comme j’ai pu souvent le constater.
Comme ils avaient tous le même niveau scolaire, ils ne se sont pas sentis inférieurs. Grâce à la pédagogie de Don Bosco, ils ont été encouragés.
Nous avons aussi organisé des classes de neige, ce qui a bien étonné les professeurs d’atelier qui fonctionnaient à « l’ancienne ». Mais elles nous ont permis de mieux connaître nos élèves, de les voir dans un autre cadre que le lycée, tout en créant un climat de confiance. Beaucoup d’entre eux ont intégré ensuite un CAP et parfois même un Bac Pro.
Dans les années 1975/80, le lycée a augmenté ses effectifs. De nouveaux profs ont été recrutés, surtout en enseignement général. Ils étaient plus axés sur la pédagogie. De plus en plus de femmes ont été engagées.
Et progressivement, la mentalité a changé.
Cette rencontre était motivée par le projet intitulé « des racines et des ailes ».
Pour aimer quelqu’un, il faut commencer par connaitre son histoire. Pour accueillir l’esprit de famille tellement cher à notre fondateur, nous avons besoin de nous entourer des témoignages d’hier et d’aujourd’hui.
Premiers élèves filles
Parmi les métiers enseignés à Don Bosco et qui n’existent “presque” plus, on peut citer : les tailleurs, les cordonniers et les relieurs, les typographes et linotypistes, les fraiseurs, tourneurs et ajusteurs.
Selon M. Labat Sorel, ancien élève et ancien professeur à Don Bosco « ( …), il situe l’année de mixité à l’école à 1990-1991.
Voici de mémoire, les noms des premières filles : Pascale POLI ; Isabelle GAUDE ; Céline MASSOT ; Karine TOUREL ; Christine JAUBERT. »
Tout a commencé par une demande pressante de la famille POLI qui tenait absolument à faire entrer leur fille à Don Bosco, car leur fils Dominique POLI (grand frère de Pascale) était déjà en section “Imprimerie”.
Monsieur BROUAT a donc accepté, mais ne voulant pas recruter une fille seule, il a donc élargi à d’autres inscriptions féminines cette même année. »

Ce qu’ont dit les jeunes après la rencontre :

Lorena : J’ai retenu de la rencontre qu’elles étaient parmi les premières femmes professeures à Don Bosco. Ce n’était pas évident pour elles. En même temps, une classe a été ouverte pour les jeunes en grande difficulté d’apprentissage. Nous avons découvert que Don Bosco est un établissement avec une grande et belle histoire, et que l’école a énormément évolué avec le temps. Je voudrais rencontrer d’autres anciens élèves et professeurs car je trouve cela très intéressant. Je résume la rencontre en disant : INCROYABLE, INTÉRESSANT, MOTIVANT, COOL.
Amélie : La rencontre m’a fait comprendre qu’à son époque, il n’y avait pas de filles et que l’école a été complètement transformée par les travaux. Je trouve que cela a beaucoup amélioré l’établissement. Ce serait intéressant de rencontrer d’autres anciens élèves et professeurs pour savoir comment l’école a changé et comment les cours se déroulaient à leur époque. La rencontre était très INTÉRESSANTE, NOUVEAUTE, ADAPTATION, PASSION.
Angela- Marie : J’ai retenu qu’elle était l’une des premières femmes au Lycée Don Bosco et que son accueil n’était pas très apprécié par les professeurs d’atelier, qui étaient tous des hommes à l’époque. J’apprécie l’image de l’école et de voir que de l’attention est portée à chacun et que nous sommes aimés tels que nous sommes. Les mots pour définir la rencontre : CREATIVITE, EVOLUTION, ATTENTIONNEE.
Don Bosco était un petit établissement qui s’est beaucoup agrandi au fil du temps.
La rencontre a été : INCROYABLE, INTÉRESSANTE, SUPER.
Eden : La rencontre m’a fait comprendre qu’il semblait y avoir beaucoup de souvenirs à partager pour sourire à nouveau ! L’école a beaucoup changé ces dernières années. J’ai bien envie de voir ce qui changera encore plus tard ! C’est un établissement avec une ambiance très familiale. La rencontre se résume par BIEN, DROLE, EDUCATIVE, DECOUVERTE.
Nora : La mémoire photographique, à travers les photos, nous a fait comprendre l’évolution de notre école. La rencontre m’a fait réaliser que c’est une grande fondation qui a su évoluer avec le temps. La rencontre se résume par : COOL, sans plus.
Elena : Cette rencontre m’a permis de prendre conscience de l’évolution de l’école. J’ai l’image d’un établissement bienveillant qui veut apporter le meilleur à ses élèves. La rencontre avec les anciens élèves et les professeurs a été INSTRUCTIVE. La rencontre se résume par : INTÉRESSANTE, ENRICHISSANTE, MARRANTE.
Camille : La rencontre m’a fait comprendre que c’était une femme qui a fait changer beaucoup de choses à Don Bosco pour les jeunes en difficulté. Notre école est remplie d’une histoire très intéressante. Les rencontres avec les anciens élèves et professeurs sont très enrichissantes, car nous apprenons beaucoup de choses sur notre lycée. La rencontre se résume par : INTÉRESSANTE, RÊVEUSE, MAGIQUE.
Fantin : Mme Dubrois est une femme courageuse qui a eu le courage de se lancer comme enseignante dans un lycée où il n’y avait que des garçons et des professeurs hommes. Aux premiers abords, elle a l’air sympathique. La rencontre avec les anciens élèves est SUPER. J’ai beaucoup aimé. La rencontre était SUPER, SYMPA, ÉTONNANTE.
Ana Cristina : Ce qui m’a le plus marqué, c’est de voir les photos des escaliers qui ont été démolis. C’est un établissement ouvert et chaleureux avec un esprit de famille. La rencontre était BIEN, INTÉRESSANTE, TRES COOL, CONSTRUCTIVE.
Mila : J’ai bien aimé voir les anciennes photos de Don Bosco. J’aime connaître le passé historique de Don Bosco. J’aimerais rencontrer d’anciens élèves et professeurs.
Elena : J’ai compris qu’elle est fière d’avoir fait partie de ce lycée et qu’elle aimait sincèrement son métier. J’ai l’image d’un lycée très accueillant, très familial et très fier de ce qu’il est. La rencontre se résume par : APPRENTISSAGE, DOUCEUR et FIERTÉ.
Roxane : J’ai retenu que cette femme fut la première à Don Bosco. Cette rencontre a été très intéressante. J’ai l’image d’un très vieil établissement qui a été très bien rénové (je l’ai trouvé très beau). Cela pourrait être très enrichissant. La rencontre se résume par : INTÉRESSANTE, DRÔLE, ENRICHISSANTE.
Adam : J’ai retenu qu’elle a parlé de sa carrière à Don Bosco et qu’elle nous a partagé son histoire en tant que l’une des premières femmes professeures. L’architecture a beaucoup changé. J’ai découvert ce qu’était un patronage et que les élèves venaient ici pour être dans un pensionnat pendant trois ans. La rencontre se résume par : SYMPA, ÉDUCATIVE, COURTE, COOL.
Keanan : C’était bien, nous avons vu comment le lycée a évolué et qui a été la première femme professeur. Ce n’était pas facile. La rencontre se résume en trois mots : ÉVOLUTION, DÉCOUVERTE, ANCIEN.
Lorenzo : J’ai compris qu’en arrivant comme jeune professeure, la première femme avait des cours avec des jeunes en grandes difficultés. Elle nous a donné une image très positive. La rencontre se résume par : INTÉRESSANTE, TRÈS POSITIVE POUR MA SCOLARITÉ.
Léo : J’ai retenu qu’elle a commencé à travailler comme première femme professeure en 1974 et qu’elle a passé toute sa vie professionnelle ici avant de partir à la retraite en 2010. Durant sa carrière à Don Bosco, elle a rencontré des personnes importantes pour la ville de Marseille, comme M. Gaudin. Pour moi, c’est un établissement modèle pour l’enseignement qui nous est donné. La rencontre était SYMPATHIQUE, COOL, et JOYEUSE.
Hanna : A son époque, l’école était remplie de garçons. Les religieux avaient des fonctions importantes. Son témoignage donne une image positive de l’école. Ça peut être intéressant de rencontrer d’autres personnes qui ont été à Don Bosco. La rencontre se résume ainsi : ANCIEN, DIFFÉRENT, POSITIF.
Miad : Elle nous explique qu’avant, le fonctionnement n’était pas le même. L’établissement a une belle histoire. J’aime mon école et son image à Marseille, qui est très positive. J’aimerais bien avoir des rencontres aussi positives avec les plus anciens et pourquoi pas avec les religieux très anciens qui géraient presque tout. La rencontre : INTÉRESSANTE, PASSIONNANTE, CHANGEMENT, SÉVÈRE.
R. JANIEC