Qui vit d’espérance danse sans musique
La classe de Terminale Générale était invité aux Rencontres Méditerranéennes auxquelles l’Enseignement Catholique était partie prenante avec nos collègues de Notre Dame de France, Saint Charles Camas, Saint Joseph les Maristes, Lycée de Provence ….
Plusieurs carrefours nous ont été proposés ex :
Carrefour 2 – Migrants : Riche … riche comme la différence. Carrefour animé par Francesco, Séminariste à St Alessandra de Mazara del Vallo Sicille
Carrefour 3 – Médecin embarqué à Lampedusa
Carrefour 4 – War Free ? animé par Stefano et Maria Letizia Sciences Po
Carrefour 5 – « L’accueil est le plus ! » animé par Erica-Elisa-Thèse sur l’écologie et l’islam.
Carrefour 6 – Un voyage à la découverte de l’inclusion animé par Guila et Marta
Carrefour 7 – Harmonie entre les peuples ! animé par Antonella Lombardo – directrice artistique Danse Lab Armonia, Sokna et Alice.
Une médecin qui a vécu deux semaines sur l’ile de Lampedusa témoigne « (…) les dons que j’ai reçus, je voudrais les partager, je veux les donner aux autres. J’avais l’impression d’agir pour une œuvre de justice. J’ai beaucoup reçu de la vie, je dois donner beaucoup. J’avais peur de partir sur l’ile de Lampedusa car j’avais peur de ne pas être à la hauteur professionnellement. J’avais peur de choquer de ce que j’allais recevoir. D’abord, les chocs physiques mais aussi les chocs moraux. Mais recevoir la paix, se sentir utile même si c’est si peu c’était plus fort que la peur.
Je me suis préparé pendant des mois et j’ai beaucoup parlé avec un prêtre qui m’a dit : « Ecoute moi bien, si on te demande de faire le ménage au lieu d’être médecin. Feras-tu le ménage ? ». Je suis arrivé à Lampedusa et j’ai commencé par rejoindre l’équipe qui était de repos ce jour-là. Dans une chambre, il y avait un planning où était écrit le nom de ceux qui se reposaient, mais aussi de ceux qui devront faire le ménage de l’appartement.
C’est comme ça que j’ai commencé mon séjour en faisant du ménage.
Nous étions que deux personnes avec des compétences médicales. De loin, nous apercevons des bateaux mais nous ne savons pas s’ils seront en bois ou en acier. Il n’y avait que sept marins pour accueillir les réfugiés. (…) Les femmes que nous avons accueillies étaient toutes enceintes et très souvent avec des enfants très petits.
Ceux qui arrivent de l’Afrique Central et l’Afrique de Ouest sont très éprouvés, très souvent avant de prendre le bateau ils étaient prisonniers dans un camp. Dans ces camps, elles sont violées.
Celles qui viennent du nord de Sahara, elles sont mieux et elles ne sont pas autant éprouvés.
Elles savent aussi qu’en arrivant en Europe enceintes elles seront mieux traitées. Certaines viennent avec leur mari.
(…) Un jour l’infirmier qui s’occupe des malades m’a donné un bébé qui pleurait tout le temps.
Je l’ai pris dans mes bras et je lui ai fait un gros câlin. Le bébé a arrêté de pleurer.
C’est un sentiment très fort pour moi. Cette situation avec le bébé m’a rappelé des paroles du pape François : « Va vers les autres, ceux qui sont dans la souffrance n’ont pas seulement pour donner mais pour recevoir de leur part une caresse. Cette caresse, c’est Dieu qui donne. » L’expérience avec le bébé m’a fait comprendre cette phrase du Pape François.
« La caresse que j’ai reçue c’est Dieu qui me la donne, la caresse de la part d’un bébé ».
Je n’ai pas compris cette phrase du pape tout suite mais l’expérience avec le bébé m’a permis de mieux la comprendre.
Quand j’étais à Lampedusa j’étais en astreinte 24/24, 7/7 quand il y avait un appel nous avions 20 minutes pour arriver. Mon service là-bas était comme une justice, j’ai tellement reçu dans ma vie maintenant c’est à mon tour de donner. »
Donnons la parole aux jeunes qui ont été nos ambassadeurs
Thomas : C’était inspirant de représenter le lycée comme ambassadeur et de pouvoir apprendre des autres tout au long de la journée. Pour être franc, je ne savais pas à quoi m’attendre donc j’y suis allé sans vraiment savoir ce que nous ferions. Oui, franchement c’était très sympathique, ce mélange entre les classes m’a permis d’apprendre des autres.
J’ai fait confiance à ceux qui m’ont proposé d’y participer. J’ai adoré l’association de Palerme car c’est de l’entraide entre citoyens, c’est une entraide entre ceux qui n’ont rien et ceux qui ont. Être volontaire en soi, je pourrai le faire mais je ne sais pas comment m’y prendre et je ne sais pas combien de temps ça va prendre.
Je résume la rencontre en disant : COHESION, PARTAGE, RENCONTRE et BONNE ENTENTE.
Narimane : Être ambassadrice de mon Lycée Don Bosco, c’est donner beaucoup d’énergie positive, plein d’enrichissement. Toutes les sorties proposées par le lycée sont bonnes à prendre. Le témoignage de la femme médecin sur son sauvetage sur le bateau m’a particulièrement touché. Je ne pensais pas faire du volontariat car mon emploi de temps de lycéenne ne me permet pas de m’investir. La rencontre était ENRICHISSISANTE, INTERESSANTE.
Astrid : J’étais très fière d’être ambassadrice de Don Bosco. C’était bien que tout la classe ait fait cette rencontre. Le plus marquant c’est l’Association qui aide les enfants dans les quartiers défavorisés créée par des élèves de Provence. Si je trouve du temps libre, je vais m’engager comme volontaire. La rencontre ENRICHISSANTE, INTERESSANTE, IMMIGRATION.
Sofiane : Être ambassadeur de mon école, ça m’a inspiré beaucoup de fierté. Je ne savais pas quoi attendre de cette rencontre et je n’y serai sûrement pas aller de mon propre gré. J’ai écouté avec beaucoup d’attention le témoignage de la médecin. Il était très touchant et c’est celui qui m’a le plus impressionné. Je ne ferai pas de volontariat car je n’ai pas beaucoup de temps libre. La rencontré était : ENRICHISSANTE, PASSIONANTE, INTERESSANTE, TOUCHANTE.
Ethan : Être ambassadeur de mon école ? C’est un honneur que de pouvoir représenter le lycée Don Bosco à l’extérieur. J’était touché par l’Association qui parlait de la musique comme d’un langage universel. Je ne pense pas faire de volontariat car je ne suis pas spécialement à l’aise comme orateur. La rencontre était INTERESSANTE, EMOUVANTE, PASSIONANTE, ATTIRANTE.
Nathanaël : Être ambassadeur ça m’a donné une grande importance aux yeux des autres classes. Le témoignage de la médecin était touchant. La rencontre était : INTERESSANTE, LONGUE, ENRICHISSANTE, TOUCHANTE.
Amine : Cela était vraiment enrichissant d’être ambassadeur de l’établissement. La rencontre m’a instruit et les animations m’ont apporté beaucoup ; surtout la pause avec le foot au milieu de la journée. Que du bonheur. Je travaille beaucoup donc je n’ai pas de temps pour faire du volontariat. La rencontre était INTERESSANTE, HONNORABLE, BONNE FOI, COOL.
Ali : en écoutant les témoignages je me suis senti très chanceux. Dès le début de la rencontre, j’étais saisi par les thèmes abordés. J’ai beaucoup apprécié le Carrefour 7, harmonie entre les peuples animé par Mme Antonella Lombardo, directrice artistique Danse Lab Armonia. Ça m’a beaucoup intéressé. Je dirai même plus, j’ai j’adoré leur présentation.
Sébastien : Je n’avais pas envie d’écouter et de défendre de bonne cause mais je voulais juste écouter les expériences des autres. Ils ont présenté des causes justes et belles mais je n’ai pas besoin d’en faire partie. Je préfère me concentrer sur soi-même. J’écoute toute la journée et je n’avais pas le courage pour aller présenter mon groupe aux autres, heureusement que les jeunes de notre Dame de France et les lycéens de Camas ont pris le flambeau. Le volontariat c’est du temps de perdu et je n’ai pas envie d’en faire. JE n’ai pas aimé la rencontre.
Léa : L’association créée par la lycéenne de Provence m’a beaucoup plu car ils aident les gens des quartiers défavorisés pour réussir leur concour et viser les écoles de prestige en France. Je ne pense pas que je peux faire du volontariat car je ne pourrais pas trouver de temps. LA RENCONTRE ETAIT TRES INTERESSANTE ET ENRICHISSANTE.
Sacha : Être ambassadeur de mon établissement ne m’a rien apporté de spécial. L’atelier sur le sauvetage des animaux m’a beaucoup plu car elle défend la cause animale. Ça m’a donné envie de faire du volontariat. La rencontre était : INTERESSANTE, DRÔLE, PASSIONANTE, ENRICHISSISANTE.
Maxime : Être ambassadeur de mon école, ça ne m’a pas inspiré plus que ça. L’histoire d’une femme sur le bateau qui a perdu son bébé et qui l’a retrouvé m’a profondément bouleversé. Je ne voudrais pas faire du volontariat. J’ai besoin de me réaliser en travaillant. La rencontre était ENRICHISSANTE, AMICALE, JOYEUSE, INTERESSANTE.
Thibault : La rencontre avec plusieurs associations qui sont au service des immigrés, ceci ne m’a rien apporté car je n’ai pas la même idéologie que les Associations.
Je n’ai pas eu beaucoup de détails sur le déroulement de la journée et ça m’a rendu plus curieux sur le but de cette rencontre. J’ai trouvé que donner de son temps aux nouveaux arrivants en Sicile est une très bonne chose. La rencontre se résume en ENNUIE, DISCUSSION, PARTAGE, LONG.
Le pape nous a dit à Marseille : « Je voudrais enfin citer quelques mots que David Sassoli a prononcés à Bari, à l’occasion d’une précédente rencontre sur la Méditerranée :
« À Bagdad, dans la Maison de la Sagesse du Calife Al Ma’mun, juifs, chrétiens et musulmans se retrouvaient pour lire les livres sacrés et les philosophes grecs. Aujourd’hui, nous ressentons tous, croyants et laïcs, le besoin de reconstruire cette maison pour continuer ensemble à combattre les idoles, à abattre les murs, à construire des ponts et à donner corps à un nouvel humanisme.
Regarder notre époque en profondeur et l’aimer plus encore quand elle est difficile à aimer, je crois que c’est la graine semée en ces journées si soucieuses de notre destin. Il faut cesser d’avoir peur des problèmes que la Méditerranée nous pose ! […] Pour l’Union européenne et pour nous tous, notre survie en dépend »
(Discours à l’occasion de la Rencontre de réflexion et de spiritualité «
Méditerranée frontière de paix », 22 février 2020).
R. JANIEC