Cette année, nos projets sont inscrits dans la dynamique du provisoire. Dans cette période d’angoisses et d’inquiétudes, qui sera le ferment de confiance et de paix ? En nous-mêmes, se cachent tant d’énergies créatrices. A tout âge, ces énergies sont des sources essentielles d’un optimisme constructif. Nous ne savons pas jusqu’à la dernière minute si la célébration aura lieu. Il est 5h45. Devant l’école, il y a du bruit. Benoît est venu de la Ciotat pour participer au pèlerinage pour la première fois. Quel courage ! Amaury, c’est sa deuxième participation. Ianis est là aussi. Les heureux élus ont dormi dans l’appartement qui appartient à la communauté Salésienne. Parmi eux se trouvent aussi : Paul, Nicolas, Jason, Romain, Quentin et Christian. Certains étaient tellement heureux qu’ils veulent louer pour dormir à l’école tous les jours.

Ms Pelissier, Capo et Orlando ainsi Mme Bosca, fidèle à ce pèlerinage, sont là. Nous nous réjouissons de leur présence. Cette année le pèlerinage a lieu selon un tracé différent à destination de la Cathédrale de la Major et non jusqu’à Saint Victor. Pendant l’homélie, Mgr Aveline nous rappelle : « (…) Le texte de ce matin et nous le savons à chaque fête de la Chandeleur nous dit l’immense paix que donne à notre cœur le fait d’avoir trouvé le Messie.

Souvent, on dit que les chrétiens sont des gens en recherche. Bien sûr, nous sommes en recherche comme tout le monde est en recherche parce qu’on ne peut jamais dire qu’on a fait le tour du Bon Dieu. Mais en fait, on l’a trouvé le Messie, on a trouvé cette enfant Jésus. Evidemment, cet enfant Jésus, il est tel que vous l’avez trouvez. Si vous vous dites, ce n’est pas la peine de le chercher alors vous le perdez. Et toute notre vie, ayant trouvé, on cherche encore à accueillir sa paix, à le découvrir plus profondément, à se laisser aimer d’avantage par lui. Et c’est vrai qu’en entrant dans cette cathédrale ce matin, c’est un grand sentiment de paix qui envahit nos cœur. Le fait de pouvoir être là. (…) Rares sont les 02 février où le peuple de Marseille n’a pas pu se rassembler à l’abbaye Saint Victor.

L’année dernière(…), je vous avais raconté l’histoire de la grotte au-dessus de l’Estaque la  GROTTE CRISPINE. Cette grotte est située aux environs de Marseille dans la chaîne de la Nerthe, son altitude moyenne est d’environ 150 m. Cette grotte s’appelle Crispine ou encore Crispin. Ce nom pourrait venir de Christ-Pinis, grotte du Christ, dans les pins à cause du service qu’elle aurait rendu en 1793 sous la terreur aux Marseillais qui allaient y entendre la
messe… – En 1794, alors que se lisse la terreur dans tout notre pays, les Marseillais s’étaient clandestinement rassemblés loin de leur abbaye pour célébrer malgré tout la Chandeleur. Cette année, pour une autre raison, nous avons cherché une autre Crispine (…) et nous nous sommes nous rassembler à la Cathédrale à cause des mesures sanitaires. (…) Certes, nous ne risquons pas notre vie en montrant notre foi comme nos ancêtres l’avaient fait sous la
terreur. Qui que nous soyons, malgré l’emprise de peurs et autres terrorismes, nous sommes là. Envers et contre tout ( …)

Donnons la parole aux participants

Benoît : Je suis venu par curiosité mais aussi par tradition. Je pense que de nos jours les mentalités ont changé. Certaines personnes pensent que l’amour pour le Christ implique de grandes choses alors que non. Dans l’Evangile, Jésus demande à ses disciples la raison de leur démarche : « Que cherche-vous ? ». Pour moi, je recherche la « paix intérieure ». J’ai découvert de cette aventure plusieurs choses enrichissantes comme par exemple des versets de la Bible. Pour ceux qui ne sont pas venus, je voudrais dire que c’est quelque chose à « faire » au moins une fois dans sa vie.

Quentin : Je suis venu par curiosité mais par la suite, je ne suis pas sûr d’être croyant. Je cherche auprès de Dieu la réussite et le bonheur. Je n’ai rien retenu de ce pèlerinage, sauf qu’il y avait une très bonne ambiance et c’était enrichissant. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais c’est dommage pour vous car vous avez raté votre vie.

Amaury : Je suis venu parce que j’aime ce genre d’évènement, se réveiller très tôt le matin pour y aller et puis ça m’avait manqué d’aller prier en voyant du monde. Je n’y étais pas allé l’année dernière. Du coup, je ne voulais pas manquer cette année. Nous sommes venus comme les disciples du Christ et croire en lui implique de devoir le suivre comme les premiers chrétiens l’ont fait en leur temps. C’est difficile de transmettre cet amour du Christ à notre entourage car cela selon moi beaucoup de personnes en général ne sont pas assez éveillées spirituellement voir même pas du tout. Il y a plusieurs raisons, ils ne veulent pas se lier à la spiritualité soit par crainte soit par orgueil ou surtout par manque de compréhension. Dans l’Evangile, Jésus demande à ses disciples la raison de leur démarche « Que cherchez-vous ? » C’est une bonne question. Je dirais que la réponse est que nous cherchons la paix, le bonheur (comment arriver à être heureux, à réussir sa vie et à aider les autres). C’est une hypothèse, je ne suis sûr de rien. Ce que j’ai retenu de cette aventure, c’est difficile à dire… je ne me rappelle plus trop de leurs discussions. Mon ressenti, c’est que malgré tout ce qui s’est passé, beaucoup de personnes sont toujours présentes à l’église mais moins qu’avant. Je dirais qu’il y a toujours cette « union » entre toutes les personnes qui ont la foi, autrement dit rien ne peut changer ça. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais que vous avez le droit de rester et de dormir. Ca ne leur aurait pas fait mal de venir écouter, prier et chanter.

Paul : Je suis venu par tradition et aussi pour moi-même. Je pense que c’est difficile dans un pays où l’on prône la laïcité de faire part de sa foi. Je cherche le salut et surmonter les épreuves auxquelles je suis confrontées. J’ai retenu que malgré les difficultés « quand on veut on peut ». A ceux qui ne sont pas venus, je dirais qu’ils ont raté un moment de convivialité très agréable.

Romain : Je suis venu par curiosité, je n’avais jamais fait la chandeleur. Je m’intéresse à la religion. C’était drôle, intéressant et ça change de ce que l’on a l’habitude de faire. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais qu’ils ont raté un moment de partage.

Jason : Je suis venu par curiosité et force de connaissances. J’ai retenu de bonnes connaissances et ça m’a permis de me rapprocher de certains professeurs. En vrai, c’était bien, on a mangé des pizzas et de superbes crêpes.

Nicolas : Je suis venu par tradition et pour passer un bon moment avec mes amis. C’est difficile de transmettre cet amour du Christ à notre entourage car c’est compliqué pour les gens de croire en quelque chose qu’ils ne voient pas. La soirée dans l’ancien appartement de la communauté m’a plu. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais que c’est une aventure à faire à tout prix car il y a une bonne ambiance.

Thomas : Venant d’une famille composée de catholiques pas très pratiquants, j’étais donc curieux de mieux connaître la religion.

Ianis : Je suis venu par curiosité et pour la bonne ambiance. Ma famille n’est pas pratiquante. Je cherche le bonheur et l’amour. J’ai retenu la bonne ambiance. A ceux qui ne sont pas venus, vous avez raté « la vie ».

Céline : Je suis venue par conviction et tradition. Je suis venue aussi pour mon ami Raphaël, pour les jeunes. L’entourage est souvent fermé à d’autres religions et d’autres croyances. Je recherche la paix, la joie, le chant et l’enthousiasme. J’ai retenu de cette aventure une immense joie et une extrême satisfaction. A ceux qui ne sont pas venus, tant pis ! Vous viendrez l’année prochaine.

Vivien : Je suis venu pour continuer une tradition de notre établissement et pour lutter contre cette période morose de la crise sanitaire où tous les évènements s’annulent les uns après les autres. Il faut arriver à passer outre le scepticisme, le doute et la crainte de l’inconnu. Je cherche la lumière, l’espoir et la force pour au final se trouver soi-même et être en équilibre avec l’environnement. J’ai retenu que les fidèles ont répondu présent malgré la période. A ceux qui ne sont pas venus, je dirais de venir à la procession en vaut la chandelle.
Le retour après la Messe était agréable et dans la joie car nous avons pris le « ferryboat ». Quelle était notre surprise que certains soient nés à Marseille et qu’ils n’aient jamais traversé le vieux port. Un pèlerinage est toujours une source de choses inespérées.

M. Pelissier : Quelle fierté, en tant que CE, d’avoir enfin pu partager et vivre un tel événement si emblématique et charismatique pour tous les marseillais. Se lever tôt et communier pour la chandeleur fut pour moi un bonheur intense car partagé pour la première fois avec une poignée d’élèves et enseignants de DB. Au-delà de la symbolique chrétienne de cette fête, je crois en ce message universel de lumière et d’espérance qui doit nous guider dans cette épreuve que le monde entier traverse.
Le retour après la Messe était agréable et dans la joie car nous avons pris le « ferryboat ». Quelle était notre surprise que certains soient nés à Marseille et qu’ils n’aient jamais traversé le vieux port. Un pèlerinage est toujours une source de choses inespérées.

De retour à l’école, Mme Bosca nous propose d’apprécier ces talents culinaires avec de délicieuses crêpes et de la confiture bio. M. Capo amène des boissons énergisantes et de la confiture. Nous remercions chacun pour leur présence pour vire l’inespéré, tout partagé et vivre le sens de la fête. A l’année prochaine.

R. JANIEC

Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez visionner la célébration Fête de la Présentation de Jésus au temple :