Au milieu des vacances de la Toussaint, tous les 4 ans, la famille salésienne se réunit à Lourdes. Qui fait partie de la famille ? D’abord, les salésiens de Don Bosco, membres d’une congrégation religieuse composée de prêtres et de frères laïcs, appelés aussi co-adjuteurs. C’est une joyeuse équipe qui veille à ce que la pédagogie de Don Bosco, basée sur la prévention et la confiance, perdure.
Les Sœurs Salésiennes, autrement dit Filles de Marie Auxiliatrice, qui essaient de mettre en pratique la même pédagogie que les salésiennes. Sans confiance pas d’éducation.
Les salésiens coopérateurs– rappelons-nous que Don Bosco créé sa Congrégation en s’appuyant sur les jeunes. Le plus jeune avait 15 ans et le plus âgé 21 ans. Pour s’occuper des jeunes, il avait besoin des adultes qui vivent l’esprit salésien au service des jeunes.
Les anciens élèves de Don Bosco, chez nous à Marseille. Les élèves pensionnaires vivaient trois ans dans l’ambiance salésienne. C’était l’opportunité pour eux de créer une ambiance de vie et pour beaucoup, naturellement, ça devenait une seconde famille ou une famille tout court car beaucoup de jeunes qui fréquentaient notre établissement étaient orphelins. Il y a un an, nous avons fêté le 120ème anniversaire de la Fondation Don Bosco Marseille.
Les volontaires de Don Bosco, ce sont des femmes qui s’engagent à vivre l’esprit salésien dans leur milieu de travail. Nous avons rencontré Marie qui vit dans cet esprit dans son travail.
Les Mouvements Salésiens de Jeunes, c’est un réseau d’animateurs qui s’engagent à transmettre le charisme de Don Bosco aux jeunes. Nous sommes heureux que notre ancien élève Florian Lucchini en fasse partie.
Les amis de Don Bosco, ce sont ceux qui une fois ont goûté à l’ambiance salésienne et n’arrivent plus à la quitter. Nous avons rencontré une Maman d’un élève de Saint Cyr qui est venue pour découvrir et partager la joie de vivre salésienne. Ce sont aussi tous les gens de bonne volonté qui font partie des paroisses ou de mouvements d’action sociale menés par les salésiens.
Le thème de cette réunion était « Éduquer à l’heure du numérique » et le premier jour, l’intervenant Jean Matos, nous a livré son analyse sur l’influence des réseaux sociaux sur la vie affective des ados. Il nous propose d’approfondir avec les livres d’Israël Nisand « Et si on parlait de sexe à nos ados ? » pour éviter les grossesses non prévues chez les jeunes filles. Et aussi son livre : « Quand les ados jouent en sexe ». La réflexion se poursuivit avec la sexualité : un jeu de plaisir, « sextoys », … Des repères éducatifs pour adolescents – parents : travail sur soi, se (in)former.
Le témoignage de Sœur Bernadette Moriau, guérie miraculeusement à Lourdes nous a émus. C’est vrai à Lourdes les miracles continuent de se produire. « (…) Moi je vis la Résurrection et tout de suite, je me suis mise au service des malades. Lourdes c’est une expérience de fraternité où chacun est reconnu dans son humanité. Dieu se révèle à nous dans la fragilité. J’avais une attelle à mon pied qui était paralysé. J’étais sous morphine depuis 14 ans mais je dirais qu’avec tout ça, j’ai bien sûr vécu des hauts et des bas comme chacun d’entre nous (…) A Lourdes, on vit une charité chrétienne extraordinaire, les croyants et les non croyants se mettent au service des malades, et la charité est au rendez-vous. C’est un lieu d’écoute sans jugement mais je dirais que le plus grand miracle de Lourdes, ce sont les malades qui viennent et qui vivent cette grâce de Lourdes. (…) Quelqu’un a téléphoné chez moi et m’a dit : « Maintenant est-ce qu’il faut dire « Ma sainte sœur Bernadette » ? Mais une sœur pleine de bon sens a répondu : « Oh lala ! Surtout pas. » Elle est comme moi, elle essayait tous les jours mais elle n’y arrive pas. Un vrai miracle est accompagné d’une conversion car je suis invitée à témoigner de la merveille de Dieu. Ma mission est de témoigner en faveur de la vie et la vie abîmée quelle qu’elle soit, Dieu peut la restaurer. C’est Dieu qui nous a donné et on reçoit de lui force et grâce (…) »
Mgr Cristobal Lopez, cardinal qui est venu de Rabat au Maroc, nous a raconté sa vie et ses propres exodes et comment son expérience nous aide à vivre l’altérité au quotidien.
Le père Jean Marie Petitclerc : «(…) Le provincial nous rappelle que l’accueil de l’immigré c’est notre priorité. En travaillant en équipe à l’aide d’une charte de parrainage. Quand l’âge adulte arrive, la prise en charge par les services sociaux s’arrête, tous les réseaux relationnels disparaissent et la moitié des sans domicile fixes de moins de 25 ans viennent des maisons à caractère social. Le département a payé jusqu’à 200 euros par jour pendant dix ans pour ces gamins et voici qu’ils deviennent des SDF car ils n’ont construit aucun réseau relationnel pendant leur séjour dans les foyers. Pourquoi chacun ne se proposerait-il pas comme parrain de ces jeunes pour leur permettre de sortir du désordre, découvrir un autre monde. Une convention de parrainage a été rédigée et si ça vous intéresse, je profite de rassemblement de Lourdes pour lancer cet appel et je voudrais finir par cette prière : aide moi à devenir saint. Fais – moi découvrir Seigneur, dans le creux de l’oreille, que tu m’appelles à la sainteté. Je t’en prie, aide-moi à devenir saint ! Oh ! je le sais, je suis loin d’être parfait, j’ai toujours mon péché devant moi. Mais la sainteté, pour toi, ce n’est pas un état, c’est une marche. Il ne s’agit pas de faire partie d’une élite qui aurait droit à sa statue dans une église. Il s’agit de marcher vers toi au quotidien sur un chemin de vérité et de vie, un chemin de joie. Alors, oui, aide-moi à être vrai, moi-même, avec les autres avec toi. Comme le sel relève le goût des aliments, comme la lumière révèle la couleur des objets, donne-moi d’être, sur la route de mes frères, un révélateur de talents, alors, tu me combleras de ta joie ! Oui, Seigneur, fais –moi découvrir chaque jour avec François de Sales, Jean Bosco et Dominique Savio et notre pape François que la sainteté rime avec joie. Donne-moi d’être, sur la route de mes frères, un témoin joyeux de ton amour. Oui, Seigneur, que ta joie m’habite alors, ma vie deviendra chemin de sainteté. »
R.Janiec