Notre fondateur Don Bosco souhaitait qu’il règne dans ses œuvres un climat de famille. M. Pélissier voulait instaurer une tradition pour faire une célébration consacrée à la famille. Pour cela, nous avons planifié une célébration d’hommage au père Koch et en même temps une Messe pour la Famille au sens large. Nous avons choisi la date du jeudi 12 novembre 2020 car il existait une belle tradition où les anciens élèves et professeurs venaient à l’école pour déposer des gerbes dans la salle de Don Bosco le 11 novembre. Cela se faisait en souvenir des jeunes et de professeurs qui ont donné leur vie pour la France pendant la première guerre mondiale.
C’est une journée du souvenir.
Pour certains anciens élèves, la Fondation Don Bosco est et restera une famille car ils étaient orphelins. Les religieux et religieuses ont permis la création d’un tel climat. Autour de cette date, nous voulions continuer de nous rassembler et de prier avec un verre de l’amitié. Mais cette année, le corona virus était là et nous avons été obligés de la déplacer au lundi 25 janvier 2021. De nouveau, la situation sanitaire n’a pas permis ce rassemblement et une autre date a été fixée pour le mercredi des Cendres.
Nous sommes allés à l’église Saint Philippe car l’église où Don Bosco séjournait à Marseille, l’église saint Joseph dans la rue Paradis, est fermée pour travaux. Le Père Roux nous a accueillis avec joie et les volontaires de la paroisse, Mme Charlotte de Camaret et le frère Joël de la Communauté de Saint Gabriel, nous ont aidés dans notre démarche car la situation sanitaire ne nous permet pas de nous réunir à la chapelle de l’école.
M. Brouat Christian, ancien directeur de notre fondation de 1984 à 2009, est descendu des Alpes pour témoigner de son amitié au père Koch. Voici des extraits de son témoignage : « (…) Nous nous sommes rassemblés pour rendre hommage au père Koch que j’ai bien connu. Il était mon compagnon de route car de 1984 à 1999 nous avons travaillé ensemble à Don Bosco Nice et Marseille où il était père supérieur. Nos liens ont dépassé le cadre professionnel. Il m’a apporté son soutien et il a participé à de nombreux évènements heureux ou malheureux concernant ma propre famille.
C’est à Nice que j’ai été embauché comme chef de travaux pour succéder à M. Bonnelli et que j’ai commencé à le connaître. En 1984, j’ai été appelé à ma nouvelle mission à Don Bosco Marseille. Tout naturellement, en 1988, je manifeste mon souhait de quitter Don Bosco Nice. Il m’a proposé de prendre la direction du Lycée Professionnel de Marseille qui s’appelle à l’époque l’Oratoire Saint Léon. Après mûre réflexion, j’ai accepté la proposition. Ensemble avec Paul Dubrois, qui resta directeur adjoint, nous avons formé une belle équipe pour donner à Don Bosco un nouvel élan.
Le Père Koch était un grand bâtisseur et, grâce à une aide conséquente du Conseil Régional alors dirigé par M. Jean Claude GAUDIN, il a pu donner sa pleine mesure.
Nous avons engagé des travaux importants pour la construction de nouveaux bâtiments et la rénovation de tous les autres. Les travaux ont été coordonnés par notre architecte mais le père Koch était toujours présent surtout pendant les vacances pour surveiller le bon déroulement des différents chantiers.
Tout cela était accompagné d’une évolution de l’équipe pédagogique avec la création du Lycée Technologique et de la section de BTS ainsi que l’ouverture de la formation par apprentissage et d’un centre de Formation continue.
Ensemble, nous avons pu faire que le lycée Don Bosco devienne pour les jeunes de Marseille et des environs un lieu d’accueil où chacun peut trouver une formation humaine et professionnelle de bonne qualité adaptée à sa situation. Un lieu où il fait bon vivre et se retrouver pour faire la fête.
Enfin où chacun est appelé à trouver un sens à sa vie à la lumière de l’Evangile pour ceux qui le souhaite.
Dans toute cette transformation, qu’il s’agisse de Nice ou de Marseille, le père Koch a toujours été soucieux de donner à la chapelle une place importante dans un établissement. A ceux qui se demandaient à quoi cela pouvait servir, il répondait : « merci bon Dieu le premier servi ».
Le père Koch aimait les jeunes dans notre maison. Il ne souhaitait pas oublier qu’il avait été lui-même un apprenti boulanger dans sa jeunesse (…)
Aujourd’hui, après une vie bien remplie au service des jeunes, il vient rejoindre son patron. Je sais, là où il est, qu’il continue de veiller sur nous. Adieu, père Koch ». Nous le remercions pour son beau témoignage.
Au cours de la célébration, le père Olivier Passelac nous aide à comprendre le sens du Carême en disant dans son homélie :
« (…) depuis deux millions d’années, le Christ nous aide à dépasser une conception de la religion qui était de faire des choses pour mériter, pour une récompense ou par la crainte d’une punition. Il nous a dit qu’il nous aimait quoi qu’il arrive, inconditionnellement.
Si Dieu était tout puissant, ce n’est pas parce qu’il gère toute notre vie et nous met des bâtons dans les roues pour nous tester, pour nous faire mal. La toute-puissance de Dieu, c’est que rien ne peux l’empêcher de nous aimer. On n’a rien à faire pour qu’il nous aime. Et pourtant, nous les hommes, nous sommes encore assez débiles pour à chaque fois refaire la même chose que le Christ a combattue et faire de la religion du mérite.
On voudrait faire des choses parce qu’on a peur de Dieu ou bien comme un petit chien car on a bien fait les choses. Mais désolé, mais le Carême ne doit pas être une manière de retourner dans cette fausse religion qui est celle du mérite. Le Carême, ce n’est pas faire les choses pour se faire du mal comme si ça pouvait faire plaisir à Dieu qu’on souffre, « il faut qu’on en chie comme ça là Dieu sera content ». Ce n’est pas du tout ça le Carême.
Le Carême, ce n’est pas se faire du mal pour se punir ou pour faire plaisir à Dieu, ça c’est un peu sadique mais c’est plutôt pour se faire du bien. Si on se donne 40 jours pour se préparer à la nouvelle fête Chrétienne qui est la fête de Pâques, la fête de la résurrection, c’est pour se faire du bien.
On va parler de 3 notions qui ne nous paraissent pas toujours être très faciles : le jeûne, le partage et la prière. Et si ça a du sens de faire le Carême pour nous Chrétien en 2021, c’est qu’on pense que ces trois notions sont bonnes pour nous. Peut-être que ce n’est pas la facilité.
Il y a bien des choses que l’on fait dans la vie, on sait pourquoi on les fait, elles nous rendent pas malheureux même si elles demandent des efforts.
Apprendre un métier, s’entraîner, se donner du mal pour aider des malades, faire de la course c’est pas toujours du plaisir et pourtant il y a de joie car on sait pourquoi on s’est donné de la peine.
Et bien le Carême c’est s’entraîner pour avoir un cœur purifié, pour accueillir la bonne nouvelle de la résurrection au cœur de nos vies.
Imaginons que la personne que vous trouvez la plus importante pour vous, la plus belle, celle que vous admirez le plus vous dise « je vais venir chez toi », je ne pense pas qu’on la recevrait dans une maison dégueulasse, dans une chambre si le ménage n’est pas fait, je ne pense pas qu’on la recevrait en caleçon ou en t-shirt, on s’habillerait bien pour bien accueillir cette personne que l’on est heureux d’accueillir chez nous.
Eh bien, c’est pareil pour Pâques, c’est la plus belle fête. Nous essayons d’avoir un cœur préparé pour recevoir cette nouvelle dans nos vies. Revenons sur ces notions importantes : le jeûne, le partage et la prière.
Ce sont les 3 piliers de notre Carême. Le jeûne, on pourrait le traduire avec des mots d’aujourd’hui, c’est faire des efforts sur la maîtrise de soi. Le jeûne, c’est simplement entendre que ce n’est pas notre ventre qui doit décider pour nous, on doit être plus fort que nos pulsions.
Avant, c’était très carré, il suffisait de ne pas manger de viande, de jeuner le vendredi de Carême, des cendres, ne pas manger de poisson, d’œufs mais on s’est rendu compte qu’il y avait une nette tendance à tomber dans la même hypocrisie que celle que dénonce Jésus. C’est de pouvoir se comparer : « moi je fais bien et celui de la côté le fait pas bien » donc je peux me la péter.
Alors, le Carême est quelque chose de plus profond et si nous faisons des efforts, c’est chacun à notre niveau qu’on peut se libérer de quelque chose qui nous défigure. Ça peut être la nourriture, la jalousie, le harcèlement, la drogue, l’alcool, la pornographie, la sexualité, les écrans, les jeux. On ne sait pas.
Chacun est invité à faire le point dans sa vie en disant : « qu’est-ce qui m’empêche d’être vraiment moi-même ? il y a des choses que je fais peut être par facilité, en me laissant aller et cela m’empêche peut-être d’être libre ? ».
Le deuxième notion importante, c’est le partage. Le partage nous aide à ne pas être centrés sur notre petit nombril et bien regarder à côté de nous. Et on a bien l’occasion en particulier avec cette année avec l’épidémie. On sait bien que le nombre de morts augmente en France alors que depuis des décennies ça baissait. Ca n’était jamais venu à l’idée que le monde avait été avec si peu d’injustices et de violences. Là, la pauvreté recommence à gagner du terrain. Je regarde à côté de moi ce qui se passe. Peut-être qu’il y a un tas de choses que je voudrais avoir mais peut-être que ça c’est du luxe, et qu’à côté de moi il y a des gens qui ont des vrais besoins. On est invité, dans ce temps de Carême, à nous décentrer, à regarder un peu les autres et se dire « si j’étais à la place des autres, qu’est-ce que j’aimerais qu’on fasse pour moi ? » On est tous dans la même galère. Et donc parce que moi je suis mieux placé, il ne faut pas que j’oublie que je pourrai être à la place de ceux qui sont moins bien placés. Vivre le partage, c’est aussi vivre quelque chose de beau. Et d’ailleurs, quand on a fait une bonne action, quand on a partagé, on a plus heureux que si on avait reçu quelque chose.
Et puis troisième notion importante du Carême, une bonne chose pour nous pendant ce temps de conversion, eh bien c’est la prière. La prière pour les chrétiens, c’est se rappeler que nous ne sommes pas que des animaux, mais que nous sommes des êtres spirituels, que Dieu est important pour moi ; que notre vie n’est pas qu’une vie matérielle et que d’autres choses peuvent nous habiter et nous motiver. Prendre du temps pour se rendre compte que la force de Dieu est présente au cœur de nos vies, qu’il peut nous aider à traverser des épreuves, on peut lui confier nos difficultés, on peut lui demander de nous aider à changer, on peut se mettre à l’écoute, de prier.
Il y a des gens qui font de même sans avoir la foi, ils prennent le temps pour méditer ce qui prouve bien que ce n’est pas complètement mauvais. Ce n’est pas quelque chose qui nous demande de faire des efforts qui nous feraient du mal. Alors ces trois notions nous aident à nous convertir, et à reprendre notre vie en main. »
Les jeunes qui ont participé à la célébration du 17 février ont écrit.
Christian : Ce n’est pas par curiosité ou pour donner un sens à mon existence car je l’ai déjà trouvé. C’est pour alimenter ma vie religieuse et renforcer ma foi. J’ai compris qu’on est tous acteur de notre existence et de nos choix. On ne doit donc pas se laisser influencer par les autres mais suivre la voix de la lumière (celle de Dieu). Je viendrai à la prochaine célébration certainement. Je ne manque pas d’occasion de renforcer ma foi davantage et d’éviter de prendre une mauvaise voie.
Paola : C’est pour la première fois que je suis entrée dans une église et j’ai fait ça par curiosité. Je viendrai à la prochaine célébration mais ça dépendra de beaucoup de choses.
Lou Anne : Je suis allé à la célébration car je suis catholique et c’était par curiosité. Ce que j’ai retenu, c’est qu’il faut pardonner et se faire pardonner, prier etc… Je viendrai à la prochaine célébration car je suis intéressée par la religion, je suis croyante.
Lukas : Je suis venu à la célébration par curiosité mais j’ai rien retenu. Je viendrai à la prochaine célébration pour rater les cours.
Andrew : Je suis allé à l’église Saint Philippe pour me tourner vers Dieu. Ça m’a fait découvrir que le jeûne, nous ne le faisons pas pour les autres mais pour nous. Il nous fait du bien à nous. Je reviendrai à la célébration pour de nouveau me tourner vers Dieu une nouvelle fois.
Emma : Je voulais aller à une Messe et participer à la célébration du Carême. Le mot qui m’a fait réfléchir c’est « partager ». Je reviendrai à la célébration car j’ai bien aimé la première sortie.
Maëva : J’étais juste curieuse. Je voulais voir ce qu’il allait se passer et je ne suis pas déçue. J’ai compris qu’il faut avancer dans la vie malgré les difficultés. C’était cool et j’aime bien.
Léa : Je suis allée voir ce qu’est une célébration. Peut-être, je reviendrai.
Quentin : C’est la curiosité qui m’a poussé à y aller. Je ne sais pas si j’ai retenu quelque chose. Oui, je reviendrai car c’était intéressant et très bon à découvrir.
Kami : J’ai participé à cet évènement par curiosité pour voir le déroulement d’une célébration. J’ai entendu ces paroles : « il faut savoir se pardonner à soi-même ». C’est pour la première fois que je suis entrée dans une église. Je reviendrai à une autre célébration mais ça dépendra de l’évènement.
William : Je suis venu à la célébration par curiosité et d’autres choses… Le mot qui m’a le plus marqué, c’est « le mérite ». Je suis partant pour la prochaine célébration mais ça dépendra du jour et de ce que j’ai prévu.
Noah : Je suis venu par curiosité et parce que j’aime bien les célébrations, et j’aime beaucoup le Seigneur. J’écoute toujours la parole de Dieu et j’essaye d’aider les plus faibles que nous et donner ce qu’ils ont besoin !! Je voudrais bien revenir car j’aime bien les célébrations. J’ai envie d’en apprendre un peu plus sur Dieu.
Vincent : Je suis venu par curiosité. J’ai retenu deux mots : travailler et profiter. C’est pour la première fois dans ma vie que je suis entrée à l’église. Je reviendrai à la prochaine célébration pour profiter et passer du temps avec mes collègues.
Jean : Je suis allé à l’église pour faire grandir ma foi. Ce que j’ai retenu, c’est que Dieu nous aime tel que nous sommes. Je reviendrai à la Messe car je voudrais faire grandir ma foi.
Michaella : Je suis allée à la Messe par curiosité et pour éviter l’heure de français. Je ne pense pas revenir car c’était un peu long.
Les étudiants ont écrit
Romain : Si j’ai participé ce jour-là, c’était par pur curiosité. Ce que j’ai retenu de la célébration, c’est que M. Straudo joue très bien de la guitare. J’ai une question, est-ce que le Carême sert à nous purifier selon notre choix jusqu’au le dernier jour c’est-à-dire Pâques ? Je reviendrai volontiers.
Thomas : Je suis allé à la Messe car j’aime l’ambiance détendue de l’Eglise qui me procure du bien-être ainsi que mieux connaître moi-même et la religion. Je dois ajouter aussi que j’y étais par curiosité. Ce que j’ai retenu, c’est que je ne veux pas me forcer à souffrir pour servir Dieu car il n’aime pas que nous souffrons. Je reviendrai à la prochaine célébration car j’ai envie de mieux connaître la religion et connaître la paix.
Benoît : J’ai participé à cette célébration par curiosité et par envie de vouloir renforcer mes connaissances. J’ai retenu que la période du Carême est importante au sein du « catholicisme ». Je reviendrai bien sûr que ce soit par curiosité et par tradition.
Jean – Baptiste : J’ai décidé de participer à la célébration grâce à l’invitation de M. Janiec et je le remercie car grâce à lui j’ai pu découvrir comment ça se déroule. Je suis donc venu par simple curiosité. Personnellement, n’étant pas croyant, je pense que de ce fait les paroles des différents membres de l’église ont eu moins d’impact sur moi que sur les participants de cette église mais ces paroles étaient pleines de sagesse. Si l’on me propose à nouveau de participer à une célébration, je viendrai sans hésitation. Elles sont toujours très intéressantes.
Nous remercions tous les participants d’être venus.
Nos remerciements au Curé de la paroisse, le Père Michel ROUX et son Vicaire le Père Stephan SCIORTINO-BAYART, pour leur accueil et leur disponibilité.
Remerciement également aux membres des anciens professeurs qui se sont déplacés à savoir M. GUERY, Mme et M. BENARD, Mme CALVET, M. MONIER, M. GILLOIS, les parents des élèves, Mme Marie DEMONCEAUX , les anciens membres du bureau de l’APEL, Mme BORNHEIM maman de Victor.
Nous nous réjouissions des nombreux paroissiens qui sont venus avec leurs enfants pour prier et célébrer avec nous.
Nos remerciements vont vers Mme Charlotte de CAMARET et frère Joël de la Communauté Saint Gabriel avec qui nous tissons des longs liens d’amitié. Depuis 2013, les élèves de Don Bosco partent avec frère Joël à Lourdes pour s’occuper des malades. Sans cette aide précieuse et indispensable, les malades ne pourraient pas participer.
Nos remerciements encore aux père Olivier PASSELAC pour allumer notre espérance, à Mme Christine ROCHAIS pour l’animation, à Mme THEMLIN et M. STRAUDO pour l’accompagnement. La qualité de leur travail a suscité des vocations parmi les jeunes pour préparer la prochaine célébration.
Nous restons en communion avec ceux qui n’ont pas pu se déplacer en raison du corona virus.
A la prochaine fois !
R. JANIEC