Nous avons accueilli avec joie Bastien, le directeur du Valdocco Marseille et une éducatrice Laurie.

La rencontre a commencé par la présentation des intervenants. « Nous faisons partie d’une association qui fait elle-même partie du réseau Don Bosco et nous sommes venus vous parler d’abord de notre engament mais aussi de notre réflexion sur les engagements associatifs en général. Est-ce que vous auriez envie de vous engager dans d’autres institutions ? »

Parcours de Laurie: anthropologue de formation, enseignante d’histoire et d’alphabétisation en Guyane, investie dans le secteur social (accompagnement aux droits, aide alimentaire, etc.) et éducatif à Marseille et notamment à travers une expérience dans un centre social du 14ème arrondissement.

Parcours Bastien : après des études à Sciences Po, Bastien a travaillé dans le secteur humanitaire à l’international pendant une dizaine d’années en Asie et au Proche Orient. En France depuis 2020, Bastien a pris la direction du Valdocco à Marseille. Son équipe s’emploie à favoriser la mixité sociale en accompagnant les adolescents des différents quartiers de la ville pour donner vie à leurs rêves de découverte et de création.

Par la suite, chaque élève devait se présenter et dire une chose positive sur son quartier.

Le voyage commence. Nous traversons les différents quartiers de Marseille du 15ème arrondissement au 8ème et même au-delà avec des jeunes de Gardanne, d’Istres, d’Aubagne, de la Destrousse, de Plan de Cuques… Le dialogue s’installe entre les élèves et les intervenants interrogent : « Pourquoi nous faisons du volontariat ?

– Pour les autres, répondent les élèves.

– A Valdocco, il y a un accompagnement éducatif. «  Il y a des Lycéens et des bénévoles, explique Bastien le directeur. Ils passent deux heures par semaine au Valdocco. Ces deux heures sont très valorisantes et les bénévoles changent de posture. Ça leur permet de relativiser leurs problèmes quotidiens ».

Suite à cette présentation, les réactions ne se font pas attendre. « Madame, regardez notre emploi du temps nous avons très peu de temps pour nous. »

Bastien ne tarde pas à répliquer : « le vendredi votre emploi du temps est plus cool ». Trois jeunes réagissent tout de suite « mais non, notre emploi du temps du vendredi a été modifié car nous n’avons pas assez d’heures ».

Les élèves interviennent un à un : « Je voudrais bien faire du bénévolat… mais je reste à l’école 39 heures par semaine et je travaille à Mc Donald’s donc je fais 52 heures par semaine. »

-S’engager, ça ne peut pas être qu’aider les autres. C’est aussi rencontrer des nouvelles personnes et faire des nouveaux projets, se découvrir de nouveaux talents et ça aide pour son CV. Ce n’est pas seulement je donne. Ce n’est jamais dans le vent, il y a toujours quelque chose en retour.

Oui, c’est très valorisant nous pouvons rencontrer beaucoup de monde et nous faire notre réseau. En regardant le nombre d’heures que nous passons sur nos réseaux virtuels, on pourrait créer un vrai réseau dans la vraie vie. »

Un professeur ajoute : « de ma propre expérience, la rencontre avec des bénévoles est quelque chose d’autre, différente d’une rencontre habituelle où l’on traine avec des amis. Quand on va vers un but commun avec des gens, la rencontre est plus profonde et plus enrichissante ». L’intervenant reprend : « est-ce que quelqu’un donne son temps gratuitement ? La question que l’on pourrait se poser aujourd’hui est qu’est-ce que ce qu’un engagement associatif dans le domaine social ?

Quand on est un jeune ou une jeune marseillaise, est-ce qu’on a le temps pour se donner aux autres malgré notre emploi du temps chargé ? Pour faire quelque chose pour les autres, c’est vrai il faut être bien dans ses baskets.  Est-ce que vous êtes engagés dans une association ? ». De nouveau, les étudiants donnent un à un leurs réponses :

« je fais les maraudes surtout pendant les vacances mais pas seulement où je rencontre des gens de tout âge et de toutes les situations familiales. »

« Je suis animateur entraineur dans un club de foot et aussi je donne mon temps pour la Banque Alimentaire. Je récolte de la nourriture dans les grandes surfaces en donnant des sacs et à la sortie, on les récupère. »

« Je vais à la piscine deux fois par semaine. C’est un entrainement. Voilà mon engagement à être fidèle à ce qui me plait. »

« Je faisais partie d’un club de basket, j’ai arrêté car je manquais de temps. »

Bastien interroge une nouvelle fois : « Connaissez-vous des associations qui vous parlent et dans lesquelles vous voulez vous engager ?

Un jeune : Je voudrais parler des gilets jaunes.

Mais c’est n’est pas une association, rigole Benoit. Si tu veux créer une Association comment tu t’y prendrais ? 

Un jeune : je ferai la manif et après je voudrais rencontrer des hommes politiques pour  en parler. »

Voici les réactions des participants à la rencontre avec l’Association Valdocco de Marseille.

Christelle professeur : L’association Valdocco accueillie à Don Bosco… ! Quoi de plus naturel que d’accueillir l’association « Valdocco » au sein de notre établissement salésien ! En effet, aujourd’hui implantée dans le 13°arrondissement de Marseille, nos élèves de BTS ont eu le privilège de rencontrer deux acteurs de cette association afin de susciter en eux une vocation, un véritable appel pour aider, accompagner d’autres jeunes issus de quartiers sensibles. Sensibiliser nos élèves à de si belles causes, permet de développer leur ouverture d’esprit et de les sensibiliser au vivre-ensemble. Certains semblaient intéressés à se mobiliser pour accompagner ces jeunes, se sentant valorisés de pouvoir « transmettre » leur passion comme le foot, par exemple. Cela a été une belle rencontre qui a laissé en chacun de nous une graine qui germe, pour planter, espérons-le un champ d’espoir ! Merci à l’association Valdocco !

Mateo : C’est une bonne chose car elle crée des liens et ils sortent les jeunes des quartiers. Je voudrais aider le pays de mon origine La Colombie.  Ce qui est le plus difficile, c’est de récolter des fonds. Bastien et Laurie sont incroyables. Ils nous ont donné envie d’aider les autres et faire quelque chose de beau avec nos vies. Je les remercie pour leurs projets. Je vais résumer cette rencontre en trois mots : SOLIDARITE, CONFIANCE, AIDE.

Bastien : C’est très bien car ça aide des gens. Je n’ai pas le temps pour le bénévolat. Ce qui est dur pour nous, c’est que nous n’avons pas d’argent. Bastien et Laurie ont très bien expliqué. Ils nous donnent envie de nous engager. SOLIDARITE, CONFIANCE, BENEVOLAT

Luca : Je trouve ce projet très intéressant et vraiment bien pour les jeunes qui ont envie de s’en sortir dans la vie. Pour l’instant, je n’ai pas le temps car je n’ai pas assez de temps libre pour moi. Les études d’abord. Le Valdocco est une association qui aide les jeunes désespérés à retrouver espoir. La rencontre se résume en AIDER, DONNER, RECEVOIR.

Antoine : C’est une bonne idée d’aller vers les autres. Je n’ai pas le temps pour du bénévolat car je ne suis super intéressé par ce projet. Ce qui me manque, c’est le temps et de la motivation pour sortir de mon bonheur. La rencontre était super  sympa et nous avons parlé du VALDOCCO.

Younes : La démarche est très intéressante car je trouve qu’il n’y a pas assez de liens entre les gens et les jeunes restent trop dans leurs quartiers et défendent leur territoire. Je suis désolé mai je n’ai pas le temps d’aider les autres. Leur message est simple : c’est important d’aider les autres sans attendre des choses en retour. La rencontre était : SOLIDARITE, AIDER LES AUTRES.

 Enzo : Je trouve que c’est une bonne initiative et si je n’ai plus de temps, je ferai du  bénévolat car j’aime bien aider les autres dans leurs besoins. Ce qui est difficile pour moi, c’est le manque de temps. Je passe de bons moments avec l’équipe du Valdocco. La rencontre était INTERESSANTE, PASSIONNANTE, CONSTRUCTIVE.

Ayoub : Je pense que Le Valdocco c’est une bonne action qui mérite notre investissement et qui permet de créer de liens mais malheureusement je n’ai pas le temps.

Baptiste : C’est une excellente idée de donner un lieu où les gens peuvent se côtoyer avec d’autres personnes d’autres milieux sociaux. Je pense que je ne pourrai pas m’engager dans une association car c’est trop de responsabilité et en plus je n’ai pas de temps. Les intervenants nous ont bien expliqué leur parcours. Le but de VALDOCCO Marseille, ça nous donne à réfléchir.  La rencontre était INTÉRESSANTE, SYMPATHIQUE, INSTRUCTIVE.

Tony : Je pense que c’était une façon de redonner d’espoir et de la confiance aux plus jeunes et leur montrer d’autres façons de penser et de vivre. Ça les fait sortir de leur quotidien. C’est génial que Le Valdocco aide tous les gens dans le besoin. Le plus difficile pour moi, c’est de trouver du temps et l’envie pour m’engager. Pour moi, le message est clair : « venez nous aider, et nous ferons quelque chose pour les autres et avec les autres. La rencontre se résume en APPROCHER, AIDER, ACCOMPAGNER. 

Zakaria : Je pense que c’est bien de donner un peu d’espoir aux autres. C’est dommage que je n’ai pas de temps pour les aider car pour moi le plus difficile c’est de me motiver pour les actions comme ça. La rencontre m’a ouvert les yeux, tout le monde avec ses propres talents peut aider. La rencontre je peux la résumer en disant : ESPOIR, HISTOIRE, AIDE.

Thomas : Bel objectif d’aider des jeunes mais insuffisant pour changer des choses. Le bénévolat c’est une perte de temps et d’argent, je n’ai aucune foi en l’humanité. La rencontre a été AMUSANTE.

Ryan : Le Valdocco, c’est une excellente idée et c’est une magnifique chose que des gens comme vous existent : généreux, souriant.  Malheureusement, je n’ai pas de temps pour le bénévolat. La démarche est intéressante. La rencontre pourrait se résumer comme ça : APPROCHER, ACCROCHER, ACCOMPAGNER.

Paul : C’est bien de rencontrer des gens qui nous donnent envie de s’engager pour les autres. Je dirais que la rencontre se résume en : BENEVOLATS, SOLIDARITÉ, ENGAGEMENT.

Samuël : C’est bien ceux qui créent du lien dans les quartiers. Je n’ai pas le temps de les aider.

Victor : C’est une bonne idée car les jeunes des quartiers n’ont pas la chance de visiter complétement leur ville par faute de moyen. Je ne veux pas aider car certaines associations… c’est une arnaque. La rencontre pourrait se résumer en PARTAGER, ÉCOUTER, ENTENDRE, CONSTRUCTIF.

Walid : C’est bien ce qu’ils font mais je n’ai pas le temps de les aider. La rencontre était intéressante.

Anonyme : C’était bien. Je n’ai pas le temps de faire du bénévolat mais la rencontre était intéressante. Je vais résumer la rencontre en trois mots : Veni,Vidi, Vici. Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu.

Christian : Je n’ai pas le temps pour faire du bénévolat. Désolé, non je suis trop occupé. Ce que propose le Valdocco à Marseille, c’est intéressant. La rencontre je pourrais la résumer en trois mots : BIEN, INTÉRESSANT, AIDE.

Rayan : Je ne suis pas intéressé par le bénévolat. Je n’ai pas le temps.

Loubert : C’est bien ce qu’ils font mais je n’ai pas le temps pour le bénévolat et ça ne m’intéresse pas. Je ne supporte pas la misère ça me met mal à l’aise.

Caroline : Je n’ai pas assez le temps pour le bénévolat.

Yanis : Je trouve leur démarche très bien de côtoyer des personnes de milieux différents mais je ne donnerai pas mon temps pour le bénévolat car je ne peux pas.

Melvin : Je ne peux pas aider car j’ai besoin d’argent et de temps pour m’engager. 

 A la prochaine fois. Merci de partager des moments de bonheur avec nous et nos jeunes.

R. JANIEC