Un ancien élève a commencé sa vie au Séminaire d’Aix en Provence. Après une année dite « Cassien » proposée par notre Diocèse où il s’agit de proposer aux jeunes adultes intéressés par une vie spirituelle un temps de réflexion et d’accompagnement un an avant de commencer la vie au Séminaire ; Mendji a commencé sa première année en septembre, elle s’appelle l’année propédeutique.
Inès, Louise et Théo connaissent Mendji qu’ils ont pu côtoyer pendant sa scolarité à Don Bosco et pendant de nombreuses sorties proposées par l’animation en pastorale. Joao, un ancien élève et le meilleur pote de Mendji nous rejoint.
Nous partons à Aix-en-Provence. D’abord, une petite promenade dans le centre d’Aix avec Mendji et après l’Eucharistie, nous avons pu manger le repas avec les Séminaristes.
Nous avons eu le temps d’échanger avec Mendji qui nous a dit : « J’offre ma vulnérabilité, mon humanité à Dieu et il fait le reste. » Ces paroles nous ont tellement touchés que les questions sont arrivées tout de suite. Mais qu’est-ce que tu fais de tes journées ?
« Notre vie est très simple, parfois même banale », nous dit Mendji. Et puis, il ajoute : « C’est vrai, nous visons un absolu, mais nous devons surtout apprendre à vivre avec notre humanité, et croire, même si nous ne voyons rien, que Dieu accomplit quelque chose dans notre vie. C’est une spiritualité sans prétention. Aujourd’hui, on cherche tellement une spiritualité qui arrondit l’existence et donne un accomplissement, au séminaire non. Il s’agit plutôt d’offrir son humanité à Dieu, et d’accepter que Dieu fasse le reste.
Nous avons le temps des études mais aussi les temps de prières et d’adoration, et bien sûr le temps libre. Je n’ai jamais autant eu de prières que depuis je suis ici. Nous tourner vers Dieu tels que nous sommes, avec ce qui est bon, mais aussi avec les obscurités et même les fautes. Dans la prière dire quelques paroles, mais parfois être là seulement avec notre corps, dans le silence. Ce qui est difficile c’est d’accepter une pauvreté, un manque profond, dans la vie et parfois même dans la prière. »
Nous écoutons et nous avons compris que Mendji a vécu quelque chose pendant les deux semaines dans le silence. Il a envie de partager avec nous sa recherche.
Ton engagement n’est pas trop dur ? Mendji reprend : « Ah oui, parfois c’est très dur. »
Qu’est-ce que cela veut dire « vivre les engagements pleinement » ?
« Il ne s’agit pas de chercher un perfectionnisme », continue Mendji, « qui serait contraire à l’Évangile. Mais cela fait plutôt appel à la vigilance. C’est le mot du Christ : veillez ! Cette vigilance est nécessaire car en nous il y a des tendances qui nous tirent vers le bas et qui veulent nous éloigner du chemin tracé par nos engagements. Il y a en nous une tendance à vouloir nous suffire à nous-mêmes, à vouloir assurer notre propre sécurité matérielle, à délimiter un champ à l’intérieur duquel nous voulons décider nous-mêmes. Nous vivons tous avec une affectivité blessée et il faut une vigilance pour chercher toujours à nouveau un équilibre, l’affectivité devenant ouverture. Un combat intérieur nous habite, il ne doit nous conduire ni à la tristesse ni à la peur. »
Voici les réflexions des participants à cette aventure :
Théo : « Cette aventure nous a permis de voir la vie des séminaristes et les conditions nécessaires pour rentrer dans la vie religieuse. Nous avons participé à la célébration qui était tellement belle qu’elle m’a fait penser à la célébration de Taizé. J’ai bien envie d’y revenir pour voir Mendji et son évolution dans sa vie donnée. »
Louise : « C’était génial et ça a fait tellement plaisir à Mendji de nous voir donc je suis contente avec lui. La célébration était belle et impressionnante. Je voudrais revenir à Aix pour revoir et passer plus de temps avec Mendji. »
Inès : « C’était super d’aller à Aix et de passer du temps avec Mendji. Il était tellement heureux de nous voir. La célébration était magnifique. Aix, c’est une très belle ville et je voudrais revenir pour découvrir l’adoration au Séminaire. »
C’est sûr, nous retournerons à Aix au séminaire pour passer plus de temps avec Mendji et découvrir l’adoration.
R. Janiec