« Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concerne et nous touche tous ». Laudato Si

Cet appel est aujourd’hui plus urgent que jamais.

Et la crise créée par la pandémie du Covid-19 met brusquement en lumière combien notre maison commune est vulnérable.

Ces manifestations sont de plus en plus impressionnantes et fréquentes : sécheresses, pénuries d’eau potable, catastrophes naturelles, effondrement de la biodiversité…

La principale cause à l’origine du problème : la philosophie de notre monde moderne qui nous pousse à produire toujours plus de biens et offrir toujours plus de services.

Pour satisfaire cette demande, nous allons extraire des ressources en quantité faramineuse tout en polluant bien souvent les sites d’extraction et en rejetant des gaz à effet de serre qui sont à l’origine du réchauffement climatique.


Le sang de cette énorme société mondialisée, c’est le pétrole mais aussi le gaz et le charbon.

Tous les services (Hôpitaux, Police, Netflix…) ainsi que les biens (smartphone, ordinateur, voiture même électrique,…) ne peuvent exister que parce qu’il y a des carburants pour alimenter les machines qui elles-mêmes produisent d’autres machines, que parce qu’il y a des camions qui viennent apporter les produits jusque dans nos magasins,…

Autrement dit, le jour où le pétrole vient à se réduire ou à manquer, toute la chaîne de production qui va de l’extraction de ressources jusqu’à la mise à disposition en magasin va être rudement impactée.
Nous savons que le pétrole va venir à manquer d’ici à 2050, on estime que la quantité va être divisé par un facteur 2 à 10.

Étant donné que le pétrole a un rôle majeur dans notre société, il nous faut nous préparer.

Par exemple, la France n’est pas souveraine alimentairement ce qui veut dire qu’elle dépend de d’autres pays pour pouvoir manger en quantité suffisante.

Si nous attendons le jour où il n’y aura plus de pétrole, un problème va se poser pour que chacun mange à sa faim ; d’où l’importance de se préparer.
A côté du problème du pétrole qui est une des contraintes que l’humanité va connaître, elle va connaître des contraintes
climatiques et environnementales liées à notre activité humaine ; d’où l’importance de réduire notre activité maintenant pour permettre à la terre d’être habitable.

Si on veut respecter les accords de Paris qui se basent sur la recommandation des experts sur le climat de ne pas dépasser les 1,5°c de réchauffement, nous avons un sacré défi à relever.

Au niveau individuel, chaque geste a un impact important.
Il y a d’abord les petits gestes du quotidien qui sont importants mais clairement insuffisants parmi lesquels se trouvent :

  • -consommer moins d’eau lorsqu’on prend une douche (ne pas dépasser les 3 min de temps de douche et installer des économiseurs d’eau),
  • – éteindre les lumières quand on quitte le lieu où l’on est, mettre le chauffage à 18°c maximum

Mais tous ces petits gestes sont insuffisants.

A côté de ça, il y a les grands postes de consommation. On en identifie 4 au niveau individuel :
– L’alimentation :

il s’agit de consommer local et de saison (bio si possible) et globalement consommer moins de produits industriels issus des supermarchés qui au passage ne sont pas bons pour la santé en plus d’avoir un impact négatif sur l’environnement.

Il s’agit aussi d’éviter les produits emballés avec du plastique et viser le zéro déchet, ce qui est compliqué de nos jours mais possible.
– Le chauffage :

pour ça, vous n’y pouvez pas grand-chose.

Il s’agit d’isoler la maison pour limiter les pertes d’énergie et réduire le besoin de chauffer la maison.
– Le transport :

il s’agit de privilégier les mobilités douces (transports en commun, le vélo et la marche à pied) et éviter la voiture, l’avion.

Par exemple, si vous ne vivez pas loin du lycée, vous pouvez contribuer en refusant que vos parents vous accompagnent en voiture et en allant à pied.

Éviter de voyager à l’étranger en prenant l’avion et privilégier le train et le bus, renoncer aux vacances au ski qui malheureusement nécessitent beaucoup d’eau et d’électricité pour fonctionner…
– Les achats :

tout achat que nous faisons à un impact sur l’environnement. En refusant par exemple de renouveler son smartphone juste parce que l’opérateur me le propose à moindre frais, je fais un geste concret pour l’écologie. Tout produit non acheté a un impact positif sur l’environnement.

On en vient donc à la question que l’on posait au début.

Résumé : Simplifions notre vie quotidienne.

De quoi avons-nous vraiment besoin ?

Ai-je besoin de changer d’un nouveau téléphone ?

Voyez combien prendre soin de la création est nécessaire pour votre avenir commun.

Oui, réveillons-nous !

À vous les jeunes, j’aimerais dire : ne perdez pas courage devant les lenteurs et les hésitations que vous constatez.

Avec ceux de ma génération, nous devrions vous demander pardon d’avoir tellement négligé cette responsabilité.

La société de consommation a pris beaucoup trop de place, comme si le bonheur se réduisait à cela.

Vous avez raison de nous inciter à changer notre style de vie, pour qu’il devienne à la fois plus sobre et plus centré sur l’essentiel.
Ce qui me donne de l’espoir, c’est de voir les multiples initiatives, à la base, faites d’engagements très concrets qui, sans apporter de réponses systémiques, manifestent un désir d’agir sans lequel rien ne sera possible. Et ces initiatives me semblent avoir de plus en plus d’impact au niveau politique.